Thiès — Les responsables des systèmes informatiques de différentes administrations ont bouclé jeudi à Thiès trois jours d'échanges sur les bonnes pratiques de digitalisation.
Des directeurs de système informatique des ministères, sociétés parapubliques, directions et autres structures publiques ont pris part à cette rencontre organisée par Sénégal numérique (Senum SA, ex-ADIE).
Il a été question d'impliquer les responsables de système informatique des administrations dans la conception de solutions qui leur sont destinées, a expliqué Cheikh Bakhoum, directeur général de Senum SA.
Selon lui, les discussions lors de cet atelier ont révélé que la "réticence au changement" constitue "le plus grand frein" à la digitalisation au sein de l'administration.
La nouvelle démarche de Senum SA devrait favoriser l'adhésion des agents de l'administration, qui sont concernés au premier chef par la mise en œuvre du processus de digitalisation des services de l'administration.
"Il faut vraiment que tout le monde s'engage pour qu'on puisse réussir cette digitalisation en mettant le citoyen au cœur", a souligné le DG de Senum SA.
Le Sénégal occupe une bonne place sur l'échiquier africain en termes d'infrastructures numérique et de connectivité, affirme Cheikh Bakhoum.
Le volet sécuritaire est un élément essentiel de la digitalisation, a ajouté M. Bakhoum, pour qui réussir cette mutation technologique requiert de "bâtir une confiance numérique".
L'aspect cyber-sécurité est pris en charge par des directions spécialisées de Senum SA, mais aussi à un haut niveau, a noté son DG.
Il a invité toutes les structures publiques à mutualiser leurs efforts avec Senum SA dans le domaine de la cyber-sécurité, afin que le Sénégal puisse héberger ses données au Sénégal et dans des lieux sûrs.
D'autres ateliers se tiendront après celui de Thiès, avec la participation de citoyens Sénégalais qui contribueront à construire les "solutions de demain", afin que l'administration "réponde efficacement aux besoins des usagers du service public", a-t-il annoncé.
Cet atelier a permis aussi à Senum SA (ex-ADIE) - qui a muté d'une société de droit public à une société nationale de droit privé -, de présenter sa nouvelle vision et sa nouvelle offre de service à l'intention aussi bien des structures publiques, privées, que des start-ups.
Sur "un peu moins de 800 procédures documentées" sur la plateforme Sénégal Services, "près d'une centaine" ont été digitalisées, a dit Cheikh Bakhoum, relevant que Senum SA ambitionne de pousser tous les secteurs prioritaires, de l'éducation à l'agriculture en passant par l'élevage, à se digitaliser.