Congo-Kinshasa: Doutes sur la tenue à bonne date des élections en RDC

10 Novembre 2022

Les élections générales sont prévues en 2023. Alors que la Céni prépare la révision du fichier électoral, l'opposition ne croit pas que le délai sera tenu.

Candidat malheureux aux élections présidentielles de décembre 2018, Martin Fayulu, président de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement et coordonnateur de la coalition Lamuka, qui a toujours contesté sa défaite lors du dernier scrutin, continue de se faire appeler "président élu".

Martin Fayulu est donc impatient de voir les élections se tenir à la date prévue, avec l'espoir qu'il pourra emporter cette fois la victoire. Mais avec le temps qui passe et la lenteur qu'il attribue à la Céni, Martin Fayulu doute de la tenue des élections en décembre 2023.

L'alternance en janvier 2024

Il rappelle pourtant qu'avec ou sans élection, Félix Tshisekedi doit laisser le pouvoir le 23 janvier 2024.

"Ceux qui ont été placés à la Commission électorale nationale indépendante ne font pas bien leur travail, fait savoir Martin Fayulu à la DW. Ils ne sont peut-être pas à jour. Nous ne pourrons pas organiser les élections en décembre 2023. Mais nous disons ceci : cette Constitution est claire. Elle dit que le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Ce n'est pas cinq ans plus une seconde."

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La Céni, qui prépare l'opération de révision du fichier électoral pour la tenue des élections de 2023, a clôturé, en début de semaine, la formation de 275 formateurs à déployer à travers la République démocratique du Congo.

Didi Manara, deuxième vice-président de la Céni, admet que les délais sont courts mais il estime que tout sera fait à temps.

"Le temps n'est pas notre allié. Il court pour toujours et nous avons cette obligation constitutionnelle d'organiser ces élections dans le délai, assure Didi Manara à la DW. Cette séquence de formation en cascade ira jusqu'à la base et la Céni est résolument engagée à faire en sorte, que ce soit sur le plan technique ou sur le plan logistique, que ces formations en cascade se passent en toute quiétude."

Outre Martin Fayulu et le président Félix Tshisekedi, certaines autres personnalités ont déjà déclaré officiellement leur candidature. Parmi eux figurent les anciens Premiers ministres Adolphe Muzito et Augustin Matata, ainsi que le professeur d'université Justin Mudekereza.

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