L’initiative Cacao et forêts était au menu d’un panel de haut niveau qui a rassemblé, le 10 novembre 2022, à Sharm El-Sheikh, en Egypte. « La promotion de la cacaoculture durable est possible en Côte d’Ivoire à travers le découplage agriculture et déforestation. Nous y sommes résolument engagés », a assuré le ministre ivoirien des eaux et forêts, Laurent Bogui Tchagba. C’est ce que rapporte le site fratmat.info.
Qui ajoute que c’était en présence du président de la Fondation mondiale du cacao, des ministres en charge de l’agriculture au Ghana et en Côte d’Ivoire ainsi que le ministre ivoirien en charge de l’environnement et du développement durable.
A cette occasion, le ministre ivoirien des faux et forêts, Laurent Bogui Tchagba a indiqué que la préservation, la réhabilitation et l’extension des forêts constituent une priorité pour le gouvernement ivoirien. Cette politique « vise à porter le taux de couverture forestière de la Côte d’Ivoire à au moins 20% à l’horizon 2030 », a-t-il soutenu. Aussi a-t-il évoqué les importantes mesures et initiatives prise par le gouvernement ivoirien.
Il s’agit, entre autres, l’adoption de la Stratégie Nationale REDD+, comprenant l’option stratégique « agriculture zéro déforestation », en novembre 2017 ; de la signature du Cadre d’actions communes de l’Initiative Cacao et Forêts, en novembre 2017, entre les Gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana et une trentaine d’entreprises du secteur du cacao et du chocolat ; de l’adoption de la Politique de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts, en mai 2018 ; de l’adoption, en juillet 2019, d’un nouveau code forestier, contenant des innovations majeures portant notamment sur la propriété de l’arbre, transférée désormais aux propriétaires fonciers (producteurs et communautés rurales). Ce code prévoit en outre, la promotion de l’agroforesterie qui permet d’associer des arbres forestiers aux cultures agricoles.
M. Tchagba a rappelé que le coût de mise en œuvre de la politique forestière est de 616 milliards Fcfa, à mobiliser par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé. Et de rassurer que l’Initiative Cacao et Forêts est alignée sur cette politique forestière nationale et contribue grandement à sa mise en œuvre. Aussi a-t-il salué les efforts entrepris par le Conseil du Café Cacao à travers son programme d’agroforesterie à base de cacao visant à planter 60 millions d’arbres forestiers en 5 ans en milieu rural dans le verger cacaoyer. « Les différentes actions engagées ont permis de baisser le taux de déforestation. En effet, de 275.000 hectares de perte de forêt par an, entre 1990-2000, ce taux est tombé à 47.000 hectares par an entre 2019-2020, puis à 26.000 hectares en 2021 », s’est-il réjoui.