Congo-Brazzaville: Climat des affaires - Administrations publiques et secteur privé harmonisent leurs vues

L'amélioration du climat des affaires constitue une étape cruciale dans l'évolution des entreprises et la dynamique de l'économie nationale. Réunis le 10 novembre à Brazzaville, les délégués des administrations publiques et ceux des syndicats patronaux veulent renouer le dialogue en vue de booster la diversification économique.

Une mission de supervision de la Banque mondiale a séjourné au Congo pour faciliter le cadre de concertation entre le secteur privé et les administrations publiques mis en place par le gouvernement. L'engagement des partenaires de la Banque mondiale s'inscrit dans le cadre du Projet d'appui au développement des entreprises et de la compétitivité (Padec), qu'elle finance au Congo.

D'après l'experte de la Banque mondiale, Lili Sisombat, le Comité national de concertation entre le secteur privé et les administrations publiques (CNC) permet au secteur privé de présenter ses demandes et les priorités à court, moyen et long terme. Compte tenu de l'ouverture du marché, il est nécessaire de préparer les entreprises congolaises à faire face à la concurrence. " Ce cadre permet de lever les blocages à l'amélioration du climat des affaires, et aux entreprises d'exprimer leurs inquiétudes. Ce travail de diagnostic de la vie économique doit se faire par les parties prenantes ", a rappelé cette experte de la Banque mondiale.

Depuis 2013, le Congo a engagé les reformes en vue de l'amélioration du climat des affaires, par exemple la réduction des contrôles sur les routes et de la parafiscalité. Mais jusqu'à présent, les tracasseries policières continuent sur les routes, a témoigné Jean-Jacques Samba, responsable de l'Uni Congo. " C'est dans la mise en œuvre des textes que naissent les difficultés au Congo. Le secteur privé demande de la cohérence entre les différentes administrations dans la réalisation des réformes engagées par l'État ", a-t- il ajouté.

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Du côté des partenaires de la Banque mondiale, on se félicite de la l'instauration du cadre de dialogue public-privé. À en croire Lorenzo Bertolini, spécialiste en développement du secteur privé de la Banque mondiale, la concertation est un travail de longue haleine rythmé par des réunions techniques, ainsi que des rencontres avec les autorités de tutelle. Il a surtout souligné la collaboration des autorités de tutelle.

Ce premier round de concertation devra aboutir à l'élaboration d'une feuille de route pour le développement économique, a insisté le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Nicéphore Fylla Saint-Eudes. " Avec tous les acteurs du secteur privé, nous contribuerons à un meilleur dialogue en vue de construire un secteur privé plus compétitif et efficient dans un contexte de l'ouverture du marché de la Zone de libre-échange continentale africaine ", a-t- il estimé.

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