Madagascar: Enseignement supérieur - Des crédits scolaires offerts aux étudiants

Les parents opérant dans le secteur informel comme les briquetiers, les femmes de ménage, les transporteurs et les marchands ambulants auront désormais la possibilité d'inscrire les enfants dans une université privée digitale.

De nombreux bacheliers aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain veulent bien poursuivre leurs études supérieures, mais l'effritement du pouvoir d'achat de leurs parents constitue un principal frein. D'autant que la capacité d'accueil des universités publiques s'avère très limitée. Cependant, investir dans le capital humain constitue un des piliers de développement d'une nation. Ainsi, " pour faciliter l'accès des bacheliers à l'enseignement supérieur, des crédits scolaires sont offerts aux étudiants de l'Ecole Supérieure de Management (ESUM), a annoncé le Pr Olivaniaina Rakoto Davida, le recteur de cette université digitale, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à son siège à Andavamamba, hier.

" Même une femme de ménage percevant un salaire mensuel de 150 000 Ar, entre autres, peut inscrire son enfant dans une université privée habilitée par le ministère de l'Enseignement supérieur. En effet, les frais de scolarité annuels évalués à partir de 300 000 Ar seront pris en charge par l'ESUM grâce aux crédits scolaires offerts via la Nouvelle Institution de Micro-finance (NIM). C'est d'ailleurs l'objet de la signature de convention de partenariat entre les deux parties aujourd'hui ", a-t-il ajouté.

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Remboursement selon les moyens

Pour sa part, le directeur général de la NIM, Iharizaka Rakoto a soulevé que cette femme de ménage rembourse ces crédits scolaires, selon ses possibilités moyennant un taux d'intérêt plus abordable. " Nous ciblons d'ailleurs les parents travaillant notamment dans le secteur informel, dont entre autres, les briquetiers, les lavandières, les commerçants, les chauffeurs de taxis, les charretiers voire même les marchands ambulants ainsi que d'autres transporteurs et des personnes en activité qui veulent encore étudier. Ces parents pourront ainsi inscrire leurs enfants à l'ESUM afin de poursuivre des études universitaires, même si elles ne sont pas encore clientes de la banque. Force est de reconnaître que les informels gagnent souvent des revenus irréguliers et non périodiques. Cela peut être également perçu par saisonnalité. Leur remboursement se fera selon leurs moyens. À cet effet, il n'y aura plus de risque d'interruption des études de leurs enfants en cas de difficulté financière grâce à ces crédits scolaires octroyés ", a-t-il expliqué. Il est à noter que la Nouvelle Institution de Microfinance compte actuellement plus de 3 500 clients répartis dans ses douze agences localisées dans huit régions, et ce, depuis ses quatre mois d'ouverture.

Accès gratuit à Internet

Par ailleurs, " nous offrons des formations en ligne afin que des étudiants résidant dans des régions très reculées puissent obtenir le même diplôme que ceux suivant des cours en présentiel dans les centres ESUM à Tanà, Toamasina, Fianarantsoa, Andapa, Sambava et Antsirabe. L'accès aux outils informatiques et à Internet y est gratuit pour les étudiants. Mais ceux-ci peuvent se connecter via leurs tablettes, ordinateurs ou smartphones pour suivre les cours chez eux ", a fait savoir Tahiry Razafimanjato, le directeur général de l'ESUM. C'était également une occasion d'inaugurer le nouveau siège de cette université digitale à Andavamamba. Et pour faciliter l'accès à cette formation en ligne, la Nouvelle Institution de Micro-finance offrira bientôt des crédits pour permettre aux étudiants d'acquérir ces outils digitaux, a-t-on conclu. Toutes ces initiatives ont été fortement saluées par le ministère de l'Enseignement supérieur, lors de cet événement.

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