La Journée nationale de l'arbre, instituée au Congo en 1984 pour aider la terre à mieux se porter, s'est invitée à la COP27 organisée ce mois de novembre dans la ville balnéaire égyptienne de Sharm el-Cheick. Du haut de la tribune du sommet auquel étaient conviées les sommités de ce monde, le chef de l'Etat congolais a, en effet, rappelé que son pays mène depuis quarante ans une expérience unique en matière d'afforestation.

En République du Congo, le 6 novembre de chaque année a lieu sur l'étendue du territoire national une cérémonie au cours de laquelle, de la plus haute autorité au citoyen lambda, diverses espèces d'arbres sont plantées. L'objectif, comme expliqué plus haut, est de densifier les espaces verts et de sauvegarder l'environnement. A ce titre, le pays connaît un très faible taux de déforestation d'autant plus que cette expérience contribue à la régénérescence des sols.

Ceci ne signifie pas que le Congo est épargné par la pression du changement climatique. Au contraire. Dans de nombreux pays en Afrique comme ailleurs, les rigueurs du climat se traduisent en termes d'érosions, d'inondations, d'assèchement. D'où ce discours cohérent tenu depuis quatre décennies en faveur de la formation d'un consensus à l'échelle planétaire pour sauver l'humanité d'une disparition programmée.

En lançant solennellement la mobilisation de tous autour d'une " décennie de l'afforestation ", le président Denis Sassou N'Guesso renvoie la communauté internationale à ses responsabilités, et tout particulièrement les nations nanties à faire preuve de magnanimité. Elles sont les plus pollueuses et le savent, elles annoncent des promesses rarement tenues et semblent placer leurs intérêts avant ceux de l'humanité tout entière. En oubliant qu'en cela nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis.

Sharm el-Cheick ayant encore brillé par ses promesses, gageons que le message du Congo et tous les autres entendus en Egypte seront cette fois pris dans leur dimension hautement humanitaire.