Maroc: Festival International du Film de Marrakech - L'expérience du cinéaste français Leos Carax sous les projecteurs

Marrakech — L'expérience du réalisateur et scénariste français, Leos Carax, a été sous les feux des projecteurs à l'occasion d'une rencontre, organisée dimanche dans l'enceinte du majestueux Palais des Congrès de la Cité ocre, dans le cadre du programme "In Conversation with... ", l'un des rendez-vous les plus attendus de la 19è édition du Festival International du Film de Marrakech, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Invité à interagir lors de cette conversation, notamment avec le jeune public cinéphile, M. Carax a jeté la lumière sur sa longue et riche carrière, avec ses hauts et ses bas, son vécu, sa perception et sa pratique du cinéma, le tout dans un esprit d'échange convivial, agrémenté de séquences de ses principales oeuvres, voire d'anecdotes savoureuses.

Au cours de cette rencontre, animée par l'essayiste et journaliste, David Rault, et des étudiants de l'Ecole Supérieure des Arts Visuels (ESAV) à Marrakech, en présence de plusieurs figures du 7è art marocain et international, le cinéaste français a affirmé que son amour et sa passion pour le cinéma s'expliquent par le nombre important de films qu'il a vus durant sa jeunesse, notamment du cinéma muet.

Le réalisateur s'est également attardé sur les succès rencontrés par certaines de ses œuvres cinématographiques, tout en évoquant aussi le "triste" échec de son film "Pola X", surtout qu'il a fallu attendre des années avant de sortir son nouveau long-métrage.

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Il a, en outre, relevé que la réalisation d'un segment dans l'œuvre collective "Tokyo", réalisée en collaboration avec Michel Gondry et Bong Joon-Ho, lui a "fait du bien", mettant ainsi fin à cette "traversée de désert", avant de marquer son grand retour avec le long-métrage "Holy Motors" qui, de son avis, traduit cette "rage" de ne pas avoir fait de films pendant des années.

M. Carax a, par ailleurs, mis en relief l'importance de la musique dans ses travaux, soulignant que le tournage de son film "Annette" était "le moment le plus heureux" de sa carrière.

Le film musical représente "une sorte de libération pour moi", a-t-il enchaîné, avant de conclure qu'il dispose déjà de l'idée d'un nouveau film, mais dont la date de réalisation lui "échappe encore".

Leos Carax a commencé sa carrière cinématographique en tant que critique et réalisateur de courts métrages. Il impose son esthétique audacieuse et iconoclaste avec son premier long métrage, "Boy Meets Girl" en 1984, puis avec "Mauvais sang" -en compétition à la Berlinale-, dans lequel il continue d'explorer les difficultés d'aimer dans le monde contemporain.

En 1991, "Les Amants du Pont Neuf" est un véritable succès. Le film qui suit, "Pola X", adapté du roman de Melville - Pierre où les ambiguïtés - marque son entrée dans un type de cinéma de plus en plus expérimental.

Son film "Holy Motors" fait sensation au Festival de Cannes en 2012 et plus récemment il réalise "Annette" qui a remporté, entre autres, le Prix du meilleur réalisateur à Cannes.

Outre Leos Crax, le programme "In Conversation with... " accueille, cette année, l'acteur indien Ranveer Singh, la brillante actrice française Marina Foïs, l'actrice et réalisatrice française Julie Delpy, la réalisatrice Julia Ducournau, deuxième réalisatrice à recevoir la Palme d'Or dans l'histoire du Festival de Cannes, et le réalisateur et poète américain Jim Jarmusch.

Seront également de la partie, le compositeur franco-libanais oscarisé Gabriel Yared, la sommité britannique Jeremy Irons, le réalisateur iranien, deux fois oscarisé, Asghar Farhadi et le réalisateur suédois Robin Östlund.

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