Le Conseil consultatif de la jeunesse a organisé, le 13 novembre à Brazzaville, un atelier spécial pour renforcer les capacités des leaders des associations de jeunesse et des personnes vivant avec handicap sur la lutte contre les violences à l'égard des filles en milieu scolaire, et les édifier sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles.
Cinquante jeunes, leaders d'associations, ont participé à l'atelier de renforcement des capacités juvéniles organisé avec l'appui de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Ils ont été édifiés sur la violence ayant pour base le genre en milieu scolaire et reçu des enseignements nécessaires ainsi que des arguments juridiques leur permettant de combattre ce fléau. Un phénomène qui gagne de plus en plus les établissements scolaires et universitaires et qui pousse nombreux écoliers au décrochage scolaire.
" L'école est en proie à plusieurs comportements qui sont contraires à l'éthique sociale. Les conséquences liées à ces comportements déviants se traduisent, entre autres, par des violences scolaires, quel que soit le niveau du système éducatif, dont l'ampleur augmente du jour au jour. Les manifestations de la violence au sein du système éducatif ont connu un développement au cours de ces dix dernières années ", relève l'Unesco dans un communiqué.
Les participants ont aussi reçu des informations sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles, deux fléaux qui rangent la jeunesse aussi bien au Congo qu'à travers la planète. L'occasion a permis aux experts de les sensibiliser à ces maladies afin qu'ils adoptent des comportements responsables et en parlent aussi aux autres pour qu'ils changent leur comportement.
Clôturant les travaux, le secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse a tiré la sonnette d'alarme. " Le sida est la première cause de décès chez les adolescents en Afrique. Au Congo, depuis 2012, le taux de séropositivité au VIH/sida a doublé chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, selon une étude du ministère de la Santé. Chez les filles, les nouvelles infections représentent quatre fois celles des garçons ", a indiqué Michrist Kaba-Mboko.
Ayant reçu des informations de base sur ces phénomènes, les participants devront, à leur tour, aller dans les milieux scolaires pour sensibiliser leurs collègues à l'ampleur du phénomène afin qu'ils se ressaisissent.
