Congo-Kinshasa: Situation sécuritaire à l'Est du pays, Marcel Ngoyi propose "l'imposition de la paix sur tous les plans"

"Conseil de sécurité à Kinshasa, non au Brassage du Parlement, Négocier sur quoi ? " était le thème du spécial Grand Plateau, une émission animée par Jean-Marie Kassamba sur Télé 50.

Une rencontre qui a connu la participation de plusieurs patrons de presse congolais dont Marcel Ngoyi de La Prospérité, qui, lors de son analyse sur la situation à l'Est du Pays, a proposé l'imposition de la paix sur tous les plans. Le patron du journal La Prospérité pense que cette imposition de la paix passera nécessairement par la requalification d'une politique publique en matière de défense et de sécurité, les équipements et autres, mais aussi par la réorientation de la diplomatie congolaise.

Il indique à ce titre qu"'Il faut avoir plusieurs fers au feu en même temps qu'on a la poudre à canon pour dissuader toutes les forces négatives qui continuent encore à se donner le toupet de nuire aux intérêts vitaux de la république et en même temps, il faut un lobbying sur le plan diplomatique de façon à investir partout où il y a les cercles de décisions, même si la délégation du conseil de sécurité arrive au moment où les congolais ont pris conscience, et se sont levés comme un seul homme pour défendre la patrie, car, la nationalité congolaise, la souveraineté, sont non négociables.

Selon Marcel Ngoyi, Il faut néanmoins discuter avec cette délégation du conseil de sécurité, et non leur fermer la porte. Et à l'en croire, là-dessus le président a déjà pris une longueur d'avance. Mais, il doit néanmoins être accompagné". Ce n'est pas un travail d'une seule personne, cela doit être un travail d'accompagnement", pense-t-il.

%

A tout prendre, ce chevalier de la plume souligne qu'il faut tout un service d'intelligence qui va vers les intérêts réels et vitaux de la population. A son avis, ce qui se passe aujourd'hui à l'est, c'est "le ventre mou de la bouillabaisse".

"Le Congo est tellement grand, les craintes du président que je partage d'ailleurs qu'un jour on puisse nous faire la guerre comme en Irak, Lybie, c'est-à-dire, faire de la guerre un fonds de commerce pour perpétuer les pillages et l'exploitation illégal de nos ressources", a-t-il, outre relevé.

Le patron du journal La Prospérité considère que pour mettre fin à ce cycle menaçant, il faudra que le Congo se ressaisisse, redéfinisse le vrai cahier des charges, identifie les vrais auteurs, les vrais responsables de cette situation "infâme" qui perdure depuis bien longtemps.

Il s'agit, explique-t-il, d'arriver à identifier un jour qui se cache derrière le Rwanda, qui a fait du Rwanda une puissance alors que le Rwanda n'a pas assez d'espace que la RDC, pas un grand peuple que la RDC. C'est cette réalité qu'il faut arriver à cerner", cogite-t-il.

Pour arriver à ce stade, Marcel Ngoyi pense que cela demande "une vision, la pénétration à ce niveau-là, nous demande d'aller jusqu'au bout à tous les niveaux, du point de vue diplomatique ; continuer à y travailler mais aussi du point de vue militaire".

En clair, il soutient l'idée de la réorganisation de l'armée, éviter des mixages et brassages. "On doit balayer chez nous, reconstituer nos forces, savoir avec qui on doit aller au front. Il faut éviter cette affaire de mixage, brassage, négociation qui ne tiennent pas débout, il faut à un moment revoir avec qui traiter réellement".

En outre, il a alerté sur une vision "réductrice", car a-t-il affirmé, " il n'y a pas que le M23 comme groupe armé". Même si aujourd'hui on s'attarde sur le M23, que ceci puisse occulter l'idée qu'il y a d'autres groupes armés qui sont toujours là, en attente pour allumer le feu. Notamment, la CODECO, les ADF,... ".

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.