Le mandat de la Minusca a été renouvelé lundi 14 novembre pour un an par le Conseil de sécurité. Pas de changement du côté des effectifs, la mission de maintien de la paix conserve son plafond de 14 400 militaires et 3 020 policiers.
Peu de changement du côté des tâches prioritaires : la Minusca doit toujours protéger les civils et appuyer le processus de paix et l'accord politique du 6 février 2019. Mais les négociations autour du renouvellement ont été plus compliquées que prévu, et trois pays se sont abstenus : la Russie, la Chine et le Gabon.
Le texte de renouvellement de mandat a été âprement négocié ces derniers jours. Le plus gros point de discorde porte sur la demande de la levée de l'interdiction des vols de nuits de la Minusca, inscrite dans la résolution. Bangui avait décrété cette mesure il y a quelques années pour limiter les interactions avec les vols opérés par les mercenaires Wagner.
Mais le 3 octobre dernier, trois casques bleus blessés n'avaient ainsi pas pu être évacués de nuit et sont morts de leurs blessures. Le Secrétaire général avait alors estimé dans son rapport du mois dernier que cette interdiction entravait trop les forces onusiennes. La Russie et la Chine ont tenté de supprimer cette mention, sans succès, et comme l'an dernier, se sont abstenues de voter le renouvellement.
Les trois pays africains du Conseil ont tenté de défendre la position centrafricaine sur plusieurs points, et demandé que l'appui à l'extension de l'autorité de l'État ne figure plus comme une tâche prioritaire de la Minusca. Malgré la concession accordée, le Gabon a estimé que leurs remarques n'avaient pas été suffisamment prises en compte, et s'est abstenue pour protester.