Madagascar: Université d'Antsiranana - Vers une domestication des rongeurs !

" Évaluation de la population de rats au sein du campus universitaire d'Antsiranana", tel est l'intitulé de son sujet pour l'obtention de la licence, présenté vendredi 12 novembre 2022 dernier. Nadia Rasoanantenaina, une étudiante en GBPE (Gestion de la Biodiversité et Protection de l'Environnement), n'a pas cherché ailleurs pour effectuer ses recherches.

Le campus universitaire lui suffit ! " L'objectif principal de ce travail est de décrire la situation actuelle de la population de rats, dans le campus... Ces rongeurs ravagent les stocks de fournitures et de nourritures ". En effet, l'environnement se dégrade dans les vieux bâtiments de l'Université d'Antsiranana. Insalubres, exigus et étroits, les dortoirs des Universitaires sont devenus des colonies de rongeurs. La situation a inspiré la jeune demoiselle, " je vois des rats partout où je vais, alors je me suis dit, pourquoi ne pas en faire un thème de mémoire de licence.

Alors, voilà, le thème est venu comme ça", se confie-t-elle. Dès lors, la chasse aux rongeurs est ouverte. Il s'avère que le diplôme se mérite. Donc, la jeune Nadia trouve un système, " j'ai adopté une méthode qui me semble efficace. Je procède selon l'ordre suivant : je capture des rats au hasard, je marque les rongeurs avec une bague ou une tâche de couleur. Après, je les recapture. Je calcule ensuite le taux d'animaux marqués ", a-t-elle ajouté.

Bien entendu, l'audace est le moteur de l'ambition. Nadia Rasoanantenaina a mis de côté la peur pour avoir son diplôme. Il faut prendre ces nuisibles entre les mains. Ce qui n'est pas facile. Le constat est amer, les grignoteurs omnivores sont domestiqués à l'Université. Un problème majeur auquel les responsables doivent faire face, et remédier dans les plus brefs délais. Les étudiants se plaignent, mais eux aussi sont responsables. Doit-on rappeler que la propreté est l'ami de la santé ? Ce n'est pas étonnant que des odeurs empestent les environs ! Les demeures sont en désordre.

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Il est ainsi normal de retrouver des traces de dents des animaux nuisibles sur les blocs notes et les livres. En fait, il n'y a pas que des rats qui peuplent les bâtiments poussiéreux du village universitaire, les cafards y défilent également. D'autres que Nadia Rasoanantenaina feront des études sur ce sujet. C'est peut-être un système efficace pour conscientiser les responsables et surtout les 3 000 étudiants. La sonnette d'alarme est tirée. Espérons que l'ouvrage de Nadia ne décorera pas les rayons de la Bibliothèque Universitaire. Les concernés doivent le lire afin d'élaborer une résolution.

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