Madagascar: Antananarivo - Rajoelina condamne l'attentat, le maire revient sur le terrain

C'est sur son compte Facebook que le président de la République a fait part de sa réaction sur l'attentat contre le maire d'Antanana-rivo en affirmant qu'il condamne cet acte. Le maire de la capitale quant à lui, se veut serein et est reparti sur le terrain.

Je condamne la violence". Ce sont les mots de Andry Rajoelina, président de la République, en réaction à l'agression armée contre Naina Andriantsitohaina, maire de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA).

C'est par le biais d'une publication sur son compte Facebook, hier en début de matinée, que le chef de l'État a réagi sur l'attentat contre le premier magistrat de la capitale. "En tant que malgache, nous ne faisons qu'un, un même sang, une même vie. Je condamne la violence", affirme le président Rajoelina. Il félicite ainsi le maire d'Antanana-rivo d'avoir échappé au pire et ajoute qu'il condamne fermement l'acte dont il a été la cible. Dans la publication sur sa page Facebook, le locataire d'Iavoloha adresse aussi des mots d'encouragements à la famille de l'édile d'Antananarivo. Il touche un mot également sur l'enquête pour faire la lumière sur les faits.

Le président de la République demande ainsi aux enquêteurs de débusquer les responsables de cet acte. Appréhender les auteurs de cette agression armée contre Naina Andriantsiatohaina devrait, en effet, permettre de répondre aux questionnements des observateurs. Depuis l'annonce de l'attentat contre le patron de la CUA, des questions fusent. S'agit-il d'un acte de banditisme ? Serait-ce une tentative de représailles perpétrée par des individus mécontents de la politique par le maire ? Pourrait-il s'agir d'un règlement de compte ? Contacté, dimanche, le contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianarisoa, ministre de la Sécurité publique, a indiqué que "l'enquête est déjà très poussée".

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Selon les informations, les limiers de la brigade criminelle sont à pied d'œuvre. Jusqu'à l'heure, toutefois, aucun détail sur l'évolution de l'enquête, au lendemain de l'attentat "ne peut encore être communiqué", confie une source avisée. C'est le premier magistrat de la capitale, par une publication sur son compte Facebook, dimanche en début de matinée, qui a fait part de l'agression armée dont il a été la cible. "Ma personne physique a été prise pour cible, ce matin, par deux tireurs en casque intégral munis d'armes sur un scooter de couleur noire, pendant ma descente sur terrain. La voiture est criblée de balles au niveau de la fenêtre côté conducteur.

Heureusement, le véhicule est blindé et nous sommes sains et saufs. Les assaillants ont pris la fuite mais l'enquête a déjà commencé", a rapporté le maire Andriantsitohaina. Les faits se seraient déroulés vers 8 heures 30 minutes, dimanche, sur le chemin entre le Rova d'Ilafy et le panoramique d'Ambatobe. Soit près d'une heure avant la publication sur la page Facebook du premier magistrat de la capitale. À entendre Michkael Solofoniaina, porte-parole du maire d'Antananarivo, qui a tenu une conférence de presse, hier, la CUA a des projets pour cette partie de la ville. À l'entendre, c'est Naina Andriantsitohaina qui était au volant.

Reprendre le travail

Comme l'affirme le patron de la ville des mille sur son compte Facebook, les tirs ont été du côté conducteur de son véhicule. Les photos du véhicule tout-terrain du maire, accompagnant sa publication, montrent des impacts sur la vitre blindée côté conducteur, effectivement. Des indications qui pourraient mener à l'hypothèse d'une tentative d'assassinat. Interrogé sur les différents questionnements sur les éventuels motifs de cet attentat, hier, Michkael Solofoniaina s'est voulu prudent. "Une plainte est déjà déposée.

Laissons les enquêteurs faire leur travail. Nous attendons sereinement les résultats de l'enquête", déclare le porte-parole du maire en affirmant que cet événement motive encore plus Naina Andriantsitohaina à mener à bien sa politique pour le développement de la ville des mille. C'est sur son compte Twitter, justement, qu'en milieu de matinée, hier, que le premier magistrat de la CUA a donné de ses nouvelles. "Moi et ma famille vous remercions pour vos mots d'encouragement. Il n'y a pas eu de blessé. Dieu soit loué.

C'est du passé désormais. L'essentiel est de reprendre le travail. Nous allons renforcer les efforts et nous restons toujours serein", tweete le maire de la CUA. Pour souligner ce retour au travail, il a dirigé la traditionnelle cérémonie de levée des drapeaux sur le parvis de l'hôtel de ville, à Analakely, hier en début de journée.

Dans l'après-midi, hier toujours, c'est un Naina Andriantsitohaina visiblement serein, effectivement, qui est retourné sur le terrain pour l'inauguration d'un Centre d'accueil d'urgence des enfants maltraités, à Isotry. "La première chose est qu'il faut garder son calme. La deuxième est qu'il ne faut pas avoir peur et que, même si on devait avoir peur, il ne fallait surtout pas le montrer. La troisième, qui est la plus importante, c'est qu'il faut se mettre au travail tout de suite", soutient-il dans son discours.

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