La Liquidity and Sustainability Facility (LSF) conçue par la Commission Économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA), en collaboration avec la Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank), annonce à la COP 27 avoir conclu sa transaction inaugurale de pension livrée (Repo) avec Citi pour un montant de 100 millions USD.
Cette transaction innovante qui bénéficie du soutien financier d'Afreximbank permet d'améliorer la liquidité d'un panier diversifié d'eurobonds souverains dont les émetteurs sont la République Arabe d'Égypte, le Kenya et l'Angola. La transaction vise à faire bénéficier le continent africain des avantages d'un marché du repo bien établi et s'appuie sur une plateforme tripartite innovante conçue avec la LSF par BNY Mellon. Des clients sont en cours d’enregistrement sur la plateforme, dont potentiellement deux des plus grands investisseurs privés américains et européens en fixed income.
Cette première transaction marque la pleine opérationnalisation du modèle économique de la LSF, lui permettant ainsi de commencer à remplir concrètement ses deux objectifs : soutenir la liquidité des émissions obligataires souveraines africaines sur les marchés internationaux et favoriser les émissions souveraines liées aux Objectifs de Développement Durable tels que les obligations vertes et ODD sur le continent africain
"En tant qu'initiatrice de l'idée de la LSF, et ayant travaillé pendant plus de deux ans pour qu’elle voie le jour, je suis très fière de voir se matérialiser cette illustration pragmatique et concrète de ce que l'Afrique peut faire pour elle-même lorsqu'elle prend l'initiative de construire les infrastructures financières modernes qui stimuleront sa reprise verte et favoriseront les investissements durables en Afrique", a commenté Vera Songwe, Présidente de la LSF.
"Il s'agit d'un édifice important pour les marchés émergents en général et nous espérons que nous pourrons développer ce mécanisme pour soutenir beaucoup plus de pays, en particulier en ces temps difficiles. C'est un privilège d'être soutenue dans cette entreprise par des institutions financières internationales de premier plan."
"Afreximbank est très fière d'avoir soutenu la LSF depuis le début", a déclaré le Professeur Benedict Okey Oramah, Président et Président du Conseil d'Administration de la Banque Africaine d'Import-Export. "Ce mécanisme est nécessaire et en tant qu'acteurs du développement de l'Afrique, nous savons à quel point il est stratégique de mettre en place des mécanismes de marché efficaces et transparents afin qu'un plus grand nombre d'investisseurs privés puissent investir dans les émissions de dette africaine et améliorer leur liquidité. Pendant des années, nous avons discuté et envisagé la possibilité de créer un instrument de liquidité focalisé sur l'Afrique pour soutenir ses émissions obligataires. Aujourd'hui, nous démarrons concrètement cette entreprise et nous passons des paroles aux actes. Le sujet de la prime de liquidité de l'Afrique enfin adressé, les émetteurs africains peuvent s'attendre à une baisse des couts des émissions obligataires.
"Les perspectives de redressement de l'Afrique à moyen et long terme dépendront d’investissements critiques dans des secteurs tels que la production d'énergie renouvelable, le transport durable ou l'agriculture adaptée au changement climatique", a déclaré Jean-
Paul Adam, directeur de la division Technologie, changement climatique et gestion des ressources naturelles à la CEA. En offrant des conditions de rachat plus favorables pour les obligations souveraines vertes et liées aux ODD, la LSF peut créer l’incitation et les moyens pour les gouvernements africains de financer une reprise verte qui soit durable et inclusive."
"Nous sommes heureux d'avoir conclu la transaction inaugurale de la LSF", a déclaré Jay Collins, Vice-président, Banque, Marchés de capitaux, Conseil chez Citi. "L'un des éléments essentiels d'un marché qui fonctionne bien est une liquidité pérenne. Nous pensons que ce mécanisme offre une liquidité accrue à la fois aux émetteurs souverains africains et aux investisseurs privés, et que d'autres acteurs du marché le trouveront utile et le reproduiront."
"L'innovation peut amener un changement positif, et nous sommes fiers de participer à cette initiative afin d’aider l'économie africaine à atteindre une croissance durable", a déclaré Brian Ruane, PDG de Clearance & Collateral Management de BNY Mellon. "Un marché du repo qui fonctionne bien améliore la liquidité et l'attractivité de la dette souveraine, ce qui contribue à la matérialisation de nouvelles solutions qui fonctionnent au-delà des entreprises et pour la société dans son ensemble."
"Maintenant que la facilité est opérationnelle, nous sommes heureux d'offrir un refinancement pour un univers bien défini de plus de 120 obligations souveraines africaines internationales éligibles et pour des échéances allant jusqu'à un an", a déclaré David Escoffier, PDG du Secrétariat de la LSF. "Le marché de la pension livrée fonctionne désormais selon les normes les plus élevées en Afrique, comme dans les pays développés, et la LSF est là en particulier pour encourager les émissions d'obligations vertes."
"Nous sommes heureux d'être parmi les premiers gestionnaires d'actifs à commencer le processus d'enregistrement sur la plateforme " a commenté Vincent Mortier, CIO d'Amundi. "Cette initiative devrait accroître la demande d'obligations souveraines africaines internationales, en particulier les obligations vertes et climatiques, que nous considérons comme une tendance d'investissement à long terme pour les investisseurs internationaux."
"Pour la LSF, un programme juridique innovant et extensible a été mis en place", a déclaré Ingrid York, Partenaire chez White & Case, qui, avec le cabinet d'avocats irlandais Arthur Cox, a conseillé la LSF pour sa transaction inaugurale de pension livrée. "La plateforme est là pour aider les souverains africains à accéder aux marchés internationaux de manière efficace et à long terme."
Notes aux éditeurs
Contacts presse
Le Secrétariat de la LSF
David Escoffier, PDG : david.escoffier@lsfacility.org media@lsfacility.org
À propos d'Afreximbank
La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine qui a pour mission de financer et de promouvoir le commerce intra et extra-africain. Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui soutiennent la transformation de la structure du commerce africain, accélérant l'industrialisation et le commerce intra-régional, stimulant ainsi l'expansion économique en Afrique. Fervent défenseur de l'Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA), Afreximbank a lancé un Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l'Union africaine (UA) comme plateforme de paiement et de règlement pour soutenir la mise en œuvre de l'AfCFTA.
Afreximbank travaille avec l'UA et le Secrétariat de l'AfCFTA pour développer une Facilité d'Ajustement afin d'aider les pays à participer efficacement à l'AfCFTA. À la fin de 2021, le total des actifs et des garanties de la Banque s'élevait à environ 25 milliards de dollars US, et ses fonds d'actionnaires à 4 milliards de dollars US. Afreximbank a déboursé plus de 51 milliards de dollars américains entre 2016 et 2021. La Banque bénéficie de notations attribuées par GCR (échelle internationale) (A), Moody's (Baa1), l'Agence japonaise de notation de crédit (JCR) (A-) et Fitch (BBB). Le siège de la Banque est situé au Caire, en Égypte.
Pour plus d'informations, consultez le site : www.afreximbank.com
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À propos de la LSF
La LSF a été conçue par la Commission Économique pour l'Afrique des Nations unies, en collaboration avec Afreximbank, avec le double objectif de soutenir la liquidité des euro-obligations des souverains africains et d'inciter les investissements liés aux ODD, tels que les obligations ODD et les obligations vertes sur le continent africain. La création de la LSF a été annoncée en novembre 2021 lors de la COP26 à Glasgow. Son objectif est d'améliorer la viabilité de la dette souveraine africaine et, grâce à sa participation avec les gouvernements africains et les investisseurs privés, de contribuer à l'amélioration de la liquidité du marché au niveau des normes internationales. Une amélioration des conditions des nouvelles émissions d'obligations liées aux ODD ou au climat pour les nations africaines pourrait entraîner une forte augmentation du volume de financement par obligations vertes et bleues, et ce à des taux abordables et durables. Pour plus d'informations, consultez le site www.lsfacility.org.