Madagascar: Massacre à Ikongo - La création d'une commission d'enquête adoptée par les députés

Le député Jean Brunelle Razafintsiandraofa ne lâche pas l'affaire. Son souhait de mettre en place une commission d'enquête, afin d'élucider la tuerie perpétrée dans son district, a été exhaussée par ses collaborateurs de la Chambre basse.

Une étape de franchie !

Presque trois mois après l'événement qui a eu lieu dans le district d'Ikongo, dans la région de Fitovinany, le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa et non moins vice-président de l'Assemblée nationale de la province de Fianarantsoa, a eu gain de cause. En effet, l'Assemblée nationale a adopté hier la proposition de résolution n° 003-2022/PR relative à la création d'une commission d'enquête relative aux évènements du 29 août 2022 dans ledit district ayant entraîné de nombreux blessés et la perte de nombreuses vies humaines. À l'unanimité, les quelque 30 députés présents à Tsimbazaza ont soutenu le député Jean Brunel Razafitsiandraofa mais surtout la population d'Ikongo.

Vérité

Des descentes sur le terrain et des concertations avec les "raiamandreny" et les responsables locaux ont mené le député Razafitsiandraofa a décidé de proposer la création de cette commission d'enquête qui selon lui est nécessaire pour découvrir la vérité sur cette situation et empêcher que de telles choses ne se reproduisent. Peu importe, la mise en place de cette commission est une étape cruciale afin de découvrir la vérité et que les responsables soient amenés devant la justice.

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De plus, cette affaire reste encore présente dans tous les esprits et a fait couler beaucoup d'encre. Et même la communauté internationale n'a pas pu rester indifférente devant un tel drame. Elle veut que lumière soit faite sur l'affaire après l'avoir condamnée. L'Union européenne a évoqué un " usage excessif de la force ayant entraîné la mort d'une vingtaine de personnes ". Une commission qui se veut être exclusive sera au pied œuvre pour les prochains mois.

15 membres

Toutes les classes politiques confondues se sentent concernés par ce qui s'est passé dans ce district qui a tout vu durant ces derniers temps. À la fin août, Jean Brunelle Razafintsiandraofa a même déclaré avoir le " soutien " de " plusieurs députés de la majorité " et ceux de l'opposition. La naissance de cette commission est un moyen pour eux de mettre la main à la pâte. D'ailleurs, la commission sera composée de 15 membres dont 10 issus du groupe Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRD), 2 du Tiako I Madagasikara (TIM), 2 du Groupement des parlementaires républicains (GPR) et 1 du groupe des Indépendants. Notons que cette tuerie a coûté la vie à environ 21 personnes.

Il reste à savoir si les résultats des enquêtes de cette commission permettront de faire la lumière sur cette affaire et contribueront à mettre fin à la culture d'impunité. Ce qu'il faut souligner c'est que même les responsables au niveau des forces de l'ordre sont unanimes sur la nécessité d'élucider au plus vite que possible cette affaire et de traduire tous les responsables devant la justice.

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