Rabat — Le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec le président du Sénat burundais, Emmanuel Sinzohagera, qui effectue une visite de travail dans le Royaume à la tête d'une importante délégation parlementaire.
Lors de cette entrevue qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Burundi au Maroc, les deux parties ont abordé les moyens de consolider les relations parlementaires bilatérales dans le cadre de l'élargissement de la coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines économique et institutionnel, indique un communiqué de la Chambre des conseillers.
A cette occasion, M. Mayara a rappelé la visite réussie qu'il a effectuée en septembre dernier en République de Burundi pour présider les travaux de la 9ème édition de la réunion consultative de l'Association des Sénats, Shoura et Conseils équivalents d'Afrique et du monde arabe (ASSECAA), et au cours de laquelle il eu des entretiens fructueux avec les responsables burundais, ajoute le communiqué, notant qu'il a fait part de son admiration pour le peuple burundais qui poursuit résolument sa marche de développement socio-économique et de consolidation du processus démocratique.
Il a aussi souligné que les fortes relations unissant les deux pays et les deux peuples amis doivent inciter à oeuvrer davantage pour promouvoir la coopération institutionnelle et l'échange d'expériences dans tous les domaines d'intérêt commun, assurant que la Chambre des conseillers met son expérience et son expertise à la disposition du Burundi, notamment en ce qui concerne les domaines où le Royaume a réalisé des pas important et qui sont liés à l'administration, les énergies renouvelables, la décentralisation et la régionalisation avancée.
M. Mayara a également formé le vœu que la visite du président du Sénat burundais au Maroc permette d'aller de l'avant pour contribuer au renforcement des relations bilatérales.
Après avoir donné un aperçu sur la composition de la Chambre et ses rôles constitutionnels, M. Mayara a évoqué l'élan de développement socio-économique que connaît le Royaume sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Il a en outre abordé la conjoncture internationale difficile en raison notamment des répercussions de la crise sanitaire et du conflit russo-ukrainien et leur impact sur l'économie mondiale, outre la question du changement climatique.
Evoquant la question de l'intégrité territoriale du Royaume, la partie marocaine a dit apprécier la position positive du Burundi et son soutien constant aux efforts sérieux du Royaume en vue de parvenir à une solution durable au conflit artificiel autour de la marocanité des provinces du Sud.
Pour sa part, le président du Sénat burundais a exprimé son admiration pour le peuple marocain qui a su préserver ses composantes historiques et son héritage politique, mettant en avant dans ce sens le rôle de l'institution monarchique.
Il a par ailleurs passé en revue les principales étapes de l'histoire politique du Burundi, appelant les Africains à tirer profit de l'expérience marocaine en matière de préservation de la stabilité.
Le responsable burundais a également mis l'accent sur l'importance pour les pays du continent de renforcer la coopération Sud-Sud, le but étant de jeter les bases d'une économie africaine prospère et de promouvoir les échanges commerciaux intra-africains.
Selon lui, l'ASSECAA peut servir de mécanisme efficace à même de consolider l'unité africaine comme un levier de développement.
Il a, d'autre part, exprimé le souhait de voir se renforcer la coopération entre son pays et le Maroc dans les domaines de l'agriculture, la lutte contre les changements climatiques, les nouvelles technologies et la politique de décentralisation, appelant les opérateurs économiques marocains à saisir les opportunités d'investissement offertes par l'économie burundaise.