A peu près d'une semaine du dialogue de Nairobi III sous la facilitation de la Communauté des pays de l'Afrique de l'Est, la pression monte.
Le facilitateur Uhuru Kenyatta s'est finalement fait une idée exacte des affres de cette agression contre la RDC. Près de 234.000 déplacés abandonnés par la communauté internationale errant dans les savanes et les forêts du Nord-Kivu. L'ancien président du Kenya, Uhuru Kenyata, s'adressant aux groupes armés étrangers, a rappelé que la RDC n'est plus le terrain de bataille pour les problèmes qui ne sont pas de ce pays.
Sur le terrain, le M23 soutenu par le Rwanda, s'obstine à créer la psychose dans la population autour de la ville de Goma. Raison pour laquelle, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima a appelé le peuple à demeurer vigilant et surtout à " résister face à l'agresseur " avant de rassurer que les forces loyalistes se comportent très bien sûr le terrain et contiennent l'ennemi dans les hauteurs de Kibumba.
Il sied de rappeler que mardi 15 novembre dans l'après-midi, le camp de Kanyarucinya s'est momentanément vidé après des rumeurs qui annonçaient le M23 à quelques kilomètres. Des rumeurs vite démenties.
Un jeu auquel les agresseurs s'y prêtent bien avec la complicité des forces obscures déterminées à faire fléchir la RDC avant le 21 novembre, convenu pour le début de ces pourparlers dont les contours restent encore flous. Rien n'est dit sur les participants, l'ordre du jour et encore la durée. Entretemps, la RDC y va avec des principes sur lesquels elle n'est pas prête à transiger.
Préalablement, le gouvernement exige aux agresseurs de quitter les territoires avant toutes négociations. Aussi, le cycle de brassage et mixage qui a eu pour but de noyauter les institutions de la RDC, ne peut pas être inscrit à l'ordre du jour. La RDC ne veut plus du cheval de Troie où le secret d'Etat n'hésite plus. Tout ce qui est décidé de l'intérieur, transpire chez les voisins rwandais et ougandais.
C'est le grand défi de ces pourparlers. Les parties adverses ne supportent pas de voir un Congo fort qui se réveille avec l'idée de se doter d'une armée dissuasive au cœur de l'Afrique, un Congo qui retrouve ses lettres de noblesse sur l'échiquier international en s'imposant comme pays-solution dans le réchauffement climatique de la planète.
Tout compte fait, la RDC se voit grand dans son immensité économique et culturelle réaffirmant son vouloir-vivre en paix avec ses 9 voisins. Comme pour dire toute tentative de descendre la RDC de son piédestal est voué à l'échec. Il convient de souligner que la RDC n'est plus celle qu'on a connue aux négociations précédentes prêtes à tout céder pour la paix, c'est du new-look avec Fatshi. En cas d'échec de la diplomatie : la guerre !
