L'armée kényane poursuit son déploiement dans l'Est de la République du Congo. Un deuxième groupe de soldats est arrivé à Goma, mercredi 16 novembre. Ils rejoignent la centaine d'hommes déjà sur place depuis samedi. Ils ont pour mission de préparer l'arrivée du gros des troupes, dont la date de déploiement n'est pas précisée.
Ils chantent pour s'encourager sous une pluie fine Ils sont une soixantaine d'hommes en armes et treillis sur le tarmac de l'aéroport, prêts à embarquer direction Goma. Après avoir reçu les dernières instructions de numéro 1 de l'armée kényane, le général Robert Kariuki Kibochi : " Vous faites parties du contingent avancé. Celui qui va préparer les conditions pour l'arrivée du reste des troupes. Vous avez la responsabilité de faire en sorte que vos collègues qui arriveront plus tard seront bien pris en charge. "
À Goma, où l'on redoute une nouvelle attaque du M23, les attentes sont fortes vis-à-vis ces soldats. Mais l'armée kényane insiste, la voix privilégiée pour l'heure est la voix politique. " Je dois être clair sur le fait que nous ne venons pas pour combattre les forces négatives, martèle le général. Notre mandat est très clair : contribuer à la stabilisation en créant les conditions d'un processus politique et diplomatique, afin de garantir que ces groupes acceptent un désarmement volontaire. Seules les forces négatives qui ne désarmeront pas de leur plein gré seront désarmées par la force. "
Les Kényans promettent de protéger Goma
Si l'affrontement direct avec les rebelles est présenté comme un dernier recours. " Personne ne prendra Goma. Nous sommes ici pour protéger la ville et l'aéroport ", a tout de même assuré mercredi le général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force régionale.
À Goma, on a hâte que les Kényans passent à l'action. Le général Chico sous-chef d'État-major au sein de l'armée congolaise, accueille ce nouveau contingent : " J'espère qu'avec votre arrivée, beaucoup de choses vont changer. Et nous allons évoluer dans une mission offensive, afin de ramener la paix dans notre partie de la république "