La Guinée équatoriale est à deux jours d'un triple scrutin, présidentiel, législatif et municipal. Comme les trois candidats à la présidentielle de dimanche, ceux des législatives sont également en pleine campagne. Les électeurs vont renouveler les 100 sièges de l'Assemblée nationale. La formation politique du président Teodoro Obiang Nguema et ses alliés tiennent à conserver leur majorité. L'opposition, elle, veut y faire son entrée pour mettre fin à la mainmise du parti au pouvoir sur le Parlement.
Chemise, pagne et casquette à l'effigie du président Teodoro Obiang Nguema, Gabriel Mbaga Obiang, le fils du chef de l'État et ministre des Mines et Hydrocarbures, est candidat aux législatives. Il a occupé jeudi après-midi, une artère du quartier Mariacano pour un meeting.
Face aux militants, il se dit prêt pour la victoire. " Nous sommes ici parce que nous faisons la promotion de la candidature de notre candidat, que nous connaissons,Teodoro Obiang Nguema (Mbasogo) qui incarne le développement du pays. Il est la personne que nous connaissons, et si aujourd'hui on connaît la Guinée équatoriale, en Afrique et dans le monde c'est grâce à lui ! "
Autre ambiance ailleurs, au siège du Parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) de l'opposant Andrès Essono Ondo. Assis à une longue table dressée dans un bureau, Juan Nzo Ondo, candidat aux législatives, a une autre mission. " Il faut que le Parlement soit un pouvoir indépendant du pouvoir exécutif. Jusque-là, nous au CPDS (opposition) constatons que le Parlement fonctionne selon la volonté du président Obiang. Ce qu'il dit, c'est ce que fait le Parlement ! " Teodoro Obiang, au pouvoir depuis 43 ans, brigue un sixième mandat consécutif.
Sur les 100 élus de l'assemblée sortante, élue en 2017, un seul venait de l'opposition. Mais il n'a jamais siégé : sa formation politique, Ciudadanos por la inovacion (CI) ayant été dissoute en février 2018. Il vit aujourd'hui en exil.