" Réponse de la recherche et de l'innovation aux impacts énergétiques et alimentaires en Côte d'Ivoire de la guerre russo-ukrainienne ". Tel est le thème de l'atelier qui a mobilisé, pendant deux jours, les acteurs du monde scientifique et du secteur privé, au pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny, à Bingerville. Il s'est agi pour ces derniers d'évaluer les conséquences de la guerre entre ces deux pays de l'Europe de l'est sur l'économie ivoirienne, notamment au niveau énergétique et alimentaire. Une démarche tout à fait louable selon le Pr Arsène Kobea, directeur de cabinet au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui a ouvert l'atelier le lundi 24 octobre 2022.
Le conflit russo-ukrainien, a-t-il convenu, a d'énormes répercussions sur l'économie mondiale. Cela, du fait des sanctions imposées par la communauté internationale aux produits russes, surtout les produits pétroliers et le blé. La Russie à elle seule, a-t-il ajouté, représente 10% des exportations des produits pétroliers et du gaz. C'est tout naturellement que l'embargo imposé au pays se répercute sur le reste du monde. Aussi, face à la crise, il appartient à chaque pays, a déclaré le collaborateur du ministre Adama Diawara, de trouver des solutions en interne. " C'est pourquoi les conclusions et recommandations qui sortiront de cet atelier seront portées à la connaissance du gouvernement. Cela, après un autre atelier ", a-t-il annoncé.
Directeur général de la recherche scientifique et de l'innovation, Pr Konaté Souleymane a expliqué que l'objectif de l'atelier est de coconstruire avec les acteurs énergétiques et alimentaires des solutions. Car a-t-il estimé " il faut donner des réponses éclairées par la science aux problèmes engendrés par la crise ".
Pr Konaté Souleymane a déploré le manque de collaboration entre le secteur privé et le monde académique dans la recherche de solutions. Toute chose que n'a pas nié N'Dri Koffi, responsable de la commission formation professionnelle de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). Reconnaissant donc le rôle joué par la recherche scientifique dans les différentes révolutions industrielle, il s'est dit partant pour une collaboration avec le monde scientifique. Non sans plaider auprès du gouvernement pour la protection des entreprises. Ce, à travers un allègement des charges fiscales.
