Cote d'Ivoire: Affaire " Exploitation frauduleuse de tecks à Tiassalé "/ Assalé Tiémoko (Député-maire) - "Quand il s'agit de l'intérêt de mes populations, je n'hésiterai pas"

17 Novembre 2022

Le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko Antoine, se tient droit dans ses bottes. Et ce, malgré les accusations portées contre lui par la Fédération des Syndicat des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire (FEFCI). Celle-ci, au cours d'une récente conférence de presse, a incriminé le premier magistrat de Tiassalé dans la destruction d'une teckeraie réalisée dans le cadre du programme " Une école, une plantation de 5 ha " et l'exploitation frauduleuse de bois de tecks.

En réaction, l'autorité communale, dans une publication précédente, a affirmé n'avoir commis aucune faute car le site en question est situé sur une réserve administrative donc sous la protection du maire qu'il est. Non sans préciser avoir œuvré pour le bien de ses populations. Car destiné à la construction d'un nouvel hôpital général. Et non à des fins personnels.

Samedi 22 octobre, dans le prolongement de cette affaire qui a été relayée par de nombreux médias, Assalé Tiémoko Antoine a invité plusieurs organes de presse dans sa commune afin qu'ils s'imprègnent de la réalité sur tout ce qui se dit et sur le travail d'un élu communal. Aux journalistes présents, il leur a fait visiter deux sites qui accueillent deux nouveaux collèges. L'un au quartier Baoulé. Et l'autre à la périphérie de la ville. A l'en croire, le collège du quartier Baoulé a été bâti sur une réserve administrative qui avait été colonisée par des riverains.

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" Pendant 15 ans, ceux qui étaient là avant nous n'ont pas eu le courage de déguerpir les occupants. Mais lorsque nous avons eu le projet de construction de ce collège, nous n'avons pas hésité. Nous avons rasé pour cela 56 maisons", a-t-il signalé. Selon lui, les réserves administratives sont destinées à des projets communautaires. Et sont sous la surveillance des élus locaux qui ont en charge de les mettre à disposition en cas de besoin. " Si nous avons rasé des maisons, ce n'est pas une plantation de tecks qui n'était même pas encore arrivée à maturité que nous n'allons pas raser. Quand il s'agit de l'intérêt de nos populations, nous n'hésiterons pas. Ils peuvent écrire 500 articles, nous ferons le travail pour lequel nous avons été élu", a-t-il souligné.

Le second collège qu'il fait visiter a été réalisé, selon lui, sur une parcelle litigieuse. " La parcelle appartient à une famille dont les membres sont devant les tribunaux. Quand un jugement définitif sera rendu et que le gagnant voudra faire un lotissement, 10% reviendront à la mairie. Entre-temps, nous avons eu un autre projet de construction de collège. Et comme nous sommes dans l'urgence, nous avons anticipé et fait bâtir ce collège sur ce qui revient à la mairie. C'est-à-dire 10 ha ", a-t-il relevé. Assalé Tiémoko a précisé que sous son magistère, la ville " ne perdra aucun projet ".

Enfin le troisième site visitée est une teckeraie située à Niamoué. Selon le maire, la municipalité a bataillé pour sa préservation. Car érigée sur une réserve foncière dont les propriétaires détiendraient des titres fonciers. " C'est une plantation de 10 ha âgée d'au moins 15 ans. Lorsque les différents propriétaires de la parcelle ont voulu raser les tecks, nous leur avons demandé de surseoir à leur projet. Ce qu'ils ont accepté. En compensation, nous leur avons attribué des lots sur un lotissement juste à côté, le lotissement symbiose. Donc nous avons sauvé cette plantation ", a-t-il fait savoir. " Nous avons tenu à vous montrer cela pour montrer que nous ne sommes pas des fossoyeurs de la nature ", indique-t-il. Tout en précisant que dans la lettre adressée au ministre des Eaux et Forêts, sollicitant son accord pour couper les pieds de tecks sur la parcelle devant abriter le nouvel hôpital général, il a même proposé un site de remplacement. " Il n'y avait pas meilleur site que celui-là vu l'urgence à laquelle on était tenu", soutient-il.

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