Congo-Kinshasa: Agression rwandaise et consorts - Des pressions diplomatiques sur Tshisekedi pour la désescalade

L'état d'esprit des congolais est motivé par les actes de bravoure deS FARDC contre le M23. C'est la première fois dans l'histoire de la RDC qu'on voit l'armée régulière prendre l'ascendance sur les agresseurs et leurs ouailles du M23. Du coup, les pays de la sous-région s'inscrivent dans la voie de la d'escalade de la tension essentiellement entre Kinshasa et Kigali.

Le chef de la diplomatie congolaise a, à cet effet, rappelé que le M23 est un groupe terroriste avec lequel Kinshasa exclut toute possibilité de négociations conformément à la Convention sur le terrorisme de l'Union africaine. "Nous avons dit que le M23 est un mouvement terroriste et nous le disons pas par excès de langage. L'article 1 point 3 de la Convention sur le terrorisme de l'Union africaine est très clair", a tranché Lutundula. Et de renchérir : "si cette posture du groupe restera ainsi, nous n'allons pas accepter de violer cette convention." Il s'agit de cesser toute activ ité criminelle, de se retirer des territoires et localités occupés, d'assurer le retour des déplacés et la cessation de tout soutien au M23 ou tout groupe armé. Ce, av ant d'assurer que les ennemis seront boutés dehors. "Nous ne changerons pas et nous sommes prêts à défendre l'intégrité territoriale de notre pays quel qu'en soit le prix", a-t-il prévenu. Il a exprimé ainsi le dépit des autorités congolaises sur la violation répétée de l'intégrité territoriale de la RDC par le Rwanda. Lutundula a réaffirmé la détermination du gouvernement congolais à rétablir l'intégrité de son territoire. Ballet diplomatique La machine de la médiation désormais en marche.

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L'ancien Président kenyan Uhuru Kenyatta, désigné facilitateur par la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) dans le processus de Nairobi pour la paix et la sécurité à l'Est de la République Démocratique du Congo, a été le dernier à être reçu par le Chef de l'Etat. A Kinshasa depuis hier dimanche 13 novembre pour une visite de travail de quarante-huit heures, l'hôte de la RDC va jauger la détermination de toutes les couches de la population congolaise à en finir, cette fois-ci, avec le Rwanda. Il doit s'être entretenu dans la soirée d'hier au siège de la Monusco pour des pourparlers approfondis avec les représentants des communautés de différentes provinces concernées par la situation sécuritaire à l'Est du pays, en l'occurrence, l'Ituri, le Nord et le Sud Kivu. Ces consultations devront se poursuivre aujourd'hui lundi 14 novembre dans un format plus large. C'est alors qu'il comprendra ce que veulent les Congolais pour une paix durable dans l'Est de la RDC et dans toute la région des Grands lacs. En outre, le Président de la République a reçu samedi 12 novembre en tête-à-tête, son homologue angolais, Joao Lourenço, à son palais de Mont-Ngaliema. Ce, en sa double qualité de médiateur désigné par l'Union africaine, appuyé par la CIRGL ainsi que les Nations Unies, dans le cadre de la feuille de route de Luanda, destinée à favoriser une désescalade, à la suite de l'agression de la RDC par le Rwanda, via le mouvement terroriste M23.

Le Président angolais est arrivé à Kinshasa en provenance de Kigali au Rwanda où il a rencontré le dirigeant rwandais, Paul Kagame. Le président de la Guinée[1]Bissau, Umaro Sissoko Embalo, est en début de soirée de la même journée de samedi. A l'issue de cette rencontre qui a duré un peu plus d'une heure, Christophe Lutundula a indiqué que l'entrevue a porté sur l'état des relations bilatérales et la situation sécuritaire préoccupante dans l'Est de la RDC, rapporte la presse présidentielle. La Ministre des Affaires étrangères de la Guinée[1]Bissau, Suzi Carla Barbosa a, pour sa part, indiqué que son Président est venu entendre et soutenir son homologue et frère, le Président Félix Tshisekedi. "Le Président Umaro Sissoco Embalo, Président en exercice de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest, apportera tout son soutien diplomatique pour mettre fin au cycle de violence qui sévit à l'Est de la RDC", a-t-elle déclaré.

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