Défi. Des enfants qui ne vont pas à l'école à cause de leur situation de handicap, ils sont nombreux. L'enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) de 2018 révèle que seuls 4 % d'entre eux sont scolarisés. Les victimes de déficiences physique, mentale, sensorielle, sont les plus touchées par ce phénomène d'exclusion. Manantsoa, un adolescent qui souffre de déficiences mentales, a été exclu du système scolaire en classe de 3e. " Ses camarades de classe l' embêtaient. Il ne supportait plus leurs taquineries, et il a été violent envers eux. Il a été renvoyé de l'école, par la suite, alors que ce sont ses camarades qui ont tout fait pour l'irriter.
Aucune école n'a accepté de le recevoir depuis. ", regrette Lalaina (nom d'emprunt), la mère de Manantsoa. En outre, la plupart des structures existantes ne seraient pas adaptées aux besoins des personnes en situation de handicap. Il manque des enseignants spécialisés pour leur prise en charge.
Pourtant, la Constitution votée en 2010 prévoit l'obligation pour l'Etat de prendre les mesures nécessaires afin d'assurer le développement intellectuel de tout individu. Un article indiquant que l'enseignement primaire public est obligatoire, égalitaire et sans discrimination, corrobore ce qui est dit dans cette Constitution. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) tire la sonnette d'alarme sur la nécessité de maintenir les actions afin que chaque enfant puisse vivre et se développer dans les meilleures conditions. Elle réaffirme son engagement à accompagner le gouvernement dans tous les programmes clés et collaborer avec l'ensemble des associations et partenaires pour la mise en œuvre et le déploiement de toutes les actions.