Le torchon brûle. L'intersyndicale de la Jirama fustige le ministre de l'Energie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson. Cette réunion des trois syndicats de la Jirama, à savoir le syndicat autonome des travailleurs, le SEMM et le Sekrima, l'accuse d'être responsable de la régression de cette compagnie de production et de distribution d'électricité et d'eau.
" L'entreprise n'a cessé de régresser en 3 ans où il a géré la Jirama, en tant que directeur général de l'Energie, puis membre du Conseil d'administration et enfin ministre de l'Energie et des hydrocarbures", lance Tiana Razafindrakoto, président du SEMM, hier. Cette déclaration tombe après la réaction du ministre sur l'incendie de la centrale de la Jirama à Marolambo, dans la nuit du dimanche. Andry Ramaroson a reproché la Jirama d'être non réactif. " Le groupe électrogène a été en panne, et n'a pas été réparé à temps. La population a été agacée et a mis le feu sur ce groupe pour manifester leur colère. Voilà le résultat de l'indolence de la Jirama.
Je l'ai toujours dit à la Jirama, s'il y a des choses que vous ne maitrisez pas à votre niveau, vous pouvez nous consultez ", a réagit Andry Ramaroson. Il a profité de l'occasion pour rappeler à la population que le vandalisme n'est pas une solution au redressement. Sa déclaration n'était pas, probablement, au goût de ces syndicalistes. Pour eux, ce ministre est responsable du délestage. " Il cherche des boucs émissaires et passe son temps à renvoyer des responsables au sein de la Jirama, dont le directeur général actuel, qui fait de son mieux pour réaliser l'engagement n°2 du chef d'Etat (ndlr : L'Energie et l'eau pour tous) ", assènent-ils. Ils revendiquent son limogeage.
" Nous avons demandé des discussions sur table ronde avec lui, mais nos requêtes n'ont pas été considérées ", lance-t-il. Pendant que le torchon brûle entre les syndicats au sein de la Jirama et le MEH, le délestage sévit de plus belle. Hier, plusieurs quartiers dans le réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA) ont été dans le noir. Cela, malgré les opérations de pluies provoquées réalisées pour augmenter le niveau des sources d'eau des centrales hydroélectriques, dont la production est en baisse, à cause de la période d'étiage.