Congo-Kinshasa: Partira ou partira pas ?

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Il fait désormais peur à ses interlocuteurs après le décor planté à Djerba, en Tunisie lors du 18ème Sommet de l'organisation internationale de la Francophonie. Ces assisses n'ont pas évoqué la guerre dont la RDC est victime d'un voisin membre de l'OIF.

La France préfère se cacher derrière un communiqué alambiqué signé avec les USA, la Belgique et le Royaume-Uni condamnant avant d'appeler le M23 à se retirer des zones conquises. Difficile de confirmer ou d'infirmer que Tshisekedi prendra part à cette rencontre.

Le secrétaire général Antonio Guterres avait timidement reconnu que les armes sophistiquées détenues par le M23 viendraient de "quelque part" pour ne pas citer le Rwanda. Macron est rentré dans cette duplicité de la communauté internationale en tentant de faire de la RDC, le dindon de la farce. En réaction à cette hypocrisie, la délégation congolaise a refusé samedi 19 novembre, de s'afficher sur la photo de famille avec le président du Rwanda, Paul Kagame, à l'ouverture de ces assises de Djerba. La RDC voulait ainsi protester contre l'agression de son territoire par le Rwanda sous couvert du M23.

La délégation congolaise a pris part à ce forum pour faire entendre sa voix et dénoncer cette énième agression qui cause de graves dégâts notamment sur le plan humanitaire. Et aussi, réaffirmer sa détermination à abriter la IXème édition des jeux de la Francophonie qui se tiendront à Kinshasa.

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A l'interne, ce comportement de la France commence à heurter la conscience collective. Les voix s'élèvent pour que la RDC quitte l'OIF alors que c'est le premier pays francophone. L'engouement des populations de toute la RDC à s'enrôler dans les FARDC, doit interpeller de la détermination de tout un peuple de voir l'intangibilité de ses frontières respectées. Du coup, panique dans les rangs des organisateurs du sommet de Nairobi qui s'ouvre, sauf imprévu, aujourd'hui après le report intervenu le 16 novembre dernier.

Le président William Ruto est arrivé hier à Kinshasa pour tenter de rassurer son homologue congolais en vue de le convaincre de se rendre dans la capitale kenyane. En attendant sur le terrain, la RDC attend des signaux positifs de la part du Rwanda en ordonnant à ses ouailles de dégager la partie du territoire sous occupation. Même si aux dernières nouvelles, on apprend que Rugari, Rumangabo et Kahunga auraient été libérés mais les combats ont repris, hier dimanche 20 novembre à Kibumba.

Le Kenya, dans son rôle de facilitateur, veut relever le défi de la méfiance de la partie congolaise face à l'injustice de la communauté internationale qui l'empêche de ses doter des moyens de se défendre pendant que ses assaillants s'en procurent à leur gré.

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