Le Premier ministre, Patrick Achi était, face à la presse pour sa 2ᵉ conférence bilan de l’action gouvernementale à la Primature. C’était le 21 Novembre 2022. A l’occasion, le chef du gouvernement ivoirien a rassuré le monde agricole de ce que la crise dans la filière café-cacao, due au non-respect des engagements des chocolatiers va trouver une issue heureuse dans les prochains jours.
Deuxième exercice réussi pour le Premier ministre, Patrick Achi, qui a su répondre brillamment aux préoccupations des journalistes et des internautes. Le chef du gouvernement ivoirien a abordé toutes les grandes lignes de l’action gouvernementale. Pour ce qui est du volet économique, Patrick Achi s’est prononcé sur la crise du cacao, qui oppose les deux gros producteurs du cacao, la Côte d’Ivoire, le Ghana et les multinationales du chocolat. Le chef du gouvernement a rassuré le monde agricole de ce que cette crise va trouver une issue heureuse dans les jours à venir grâce au dialogue entre les parties. « Ce n’est pas un coup de gueule, c’est un cri de cœur que les deux pays font. A un moment on va trouver un compromis intelligent pour que le producteur ait un prix décent. La solution véritable se trouve dans la transformation de nos matières premières », a-t-il déclaré. Pour le Premier ministre, le combat du président de la République, Alassane Ouattara et avant lui, le Président Félix Houphouët Boigny, c’est comment faire pour rémunérer au mieux le producteur. Qui, à la fin de la journée accomplissent les labeurs les plus durs. Il a révélé que selon les résultats des études, sur la chaîne de cacao entre le producteur et le chocolatier c’est pratiquement 144 milliards de dollars et tous les pays producteurs confondus n’ont que 6 % de cette manne. Et le reste appartient aux chocolatiers. « Nous voulons qu’il ait un partage équitable. Si on ne prend que l’inflation, normalement le prix du Kilogramme devrait être 5000F Cfa. Nous discutons avec les multinationales parce que par rapport à la durabilité si le producteur est mal rémunéré c’est un problème pour nous, et un problème pour eux. On s’attend sur 250 F Cfa, mais ils ne veulent pas payer. On dit qu’il y a un problème, on s’est entendu. Chaque année, il y a des entreprises qui font 10 fois de bénéfices. Il y a problème. C’est un problème d’éthique et de moralité. Mais, il y a longtemps qu’on se plaint. Mais pourquoi c’est cette année qu’on en parle, parce que des consommateurs se plaignent et réclament justice », a-t-il fait savoir. Juste avant cette annonce, dans la matinée, l’Initiative cacao Côte d’Ivoire Ghana(Iccig), a pondu une déclaration plus soft qui indiquent bien que nous sommes en plein dans la désescalade et la détente entre les multinationales chocolatiers qui ont le pouvoir d’achat et qui ont besoin de fèves de cacao pour faire tourner leurs usines d’une part, et les pays producteurs notamment le Côte d’Ivoire et le Ghana qui portent pour l’instant l’Iccig , par ailleurs 1er et deuxième producteurs mondiaux de cacao d’autre part.
Dans cette déclaration conjointe ils ont dit : « Au sortir de cette réunion avec l’industrie, l’Iccig, le Ccc et le Cocobod, constatant les efforts d’achats du cacao en appliquant le Drd et un différentiel d'origine pays positif de certaines entreprises, encouragent l’ensemble des industriels à passer à l'acte et à montrer qu'il croît sincèrement en une production du cacao durable(…) Un groupe de travail d'experts composé de représentants des pays membres et de parties prenantes du secteur du cacao a été mis en place afin d'étudier des solutions permettant de mieux résoudre certains problèmes et de garantir un mécanisme de prix durable sur le long terme. »
Les deux pays producteurs terminent la note, « engagent ce groupe à fournir des recommandations d'ici la fin du premier trimestre de l'année 2023 pour trouver des solutions durables »