Afrique de l'Est: Incertitude autour des pourparlers de paix de Nairobi

Uhuru Kenyatta, facilitateur de l'EAC, processus de Nairobi.
22 Novembre 2022

Les discussions entre le gouvernement congolais et les groupes armés, initialement prévus cette semaine, auront finalement lieu fin novembre.

Dans l'entourage du facilitateur, l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l'on indique que ce dernier essaye de créer un "environnement propice" pour la reprise des pourparlers. Mais selon la porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi, le troisième round des pourparlers aura lieu du 27 novembre au 2 décembre à Nairobi.

Tina Salama précise toutefois que la RDC ne discutera pas avec le groupe rebelle M23. "Le M23, on leur avait demandé un cessez-le-feu, qu'ils puissent se retirer des zones occupées, ils n'ont pas respecté cela. Donc on ne va pas discuter avec les M23 parce qu'ils n'ont rien respecté. Ils se retirent d'abord, ils arrêtent les combats et qu'ils se retirent des zones occupées" précise-t-elle à la DW.

Dans le cadre des efforts diplomatiques, l'Angola accueille cette semaine un nouveau sommet sur le conflit entre la RDC et le Rwanda. A Luanda, le président João Lourenco s'entretiendra ce mercredi 23 novembre avec ses homologues de la RDC, Félix Tshisekedi, Paul Kagame du Rwanda et Evariste Ndayishimiye du Burundi et président en exercice de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est.

Le chef de l'Etat angolais a également invité Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi entre la RDC et les groupes armés.

L'Ouganda va déployer un millier de soldats

En même temps, l'Ouganda annonce le déploiement de ses troupes dans l'est de la RDC dans le cadre de la force régionale est-africaine.

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Les Congolais réclament une mission offensive de cette force. Mais le porte-parole de l'armée ougandaise, le général de brigade Felix Kulayigye, précise que cette force va d'abord sensibiliser tous les groupes armés à déposer les armes.

" Nos troupes sont déployées avec la force d'imposition, ils vont demander aux groupes armés de rendre leurs armes. S'ils ne le font pas, ils y seront contraints par la force car nos troupes ont la capacité de le faire pour que le dialogue politique puisse continuer" assurele général de brigade.

"C'est le dilaogue qui va primer"

Le politologue Ali Malip, expert de l'Afrique de l'Est, pense que l'option militaire n'est pas une solution à la crise dans l'est de la RDC.

Selon lui "la paix au Congo ne sera pas une solution imposée, non. C'est le dialogue qui va primer sur toutes les propositions face à la crise congolaise."

L'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur des Etats d'Afrique de l'Est, avait déclaré le week-end dernier avoir parlé avec le président rwandais Paul Kagame qui, à son tour, a accepté de parler au M23 pour la cessation des hostilités.

Depuis dimanche toutefois, les affrontements ont repris dans les territoires de Rutshuru et Masisi entre l'armée congolaise et le M23.

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