Burkina Faso: Elections couplées 2024 - Les six pistes de la CODEL

La Convention des organisations de la société civile pour l'observation domestique des élections (CODEL) a tenu une rencontre avec les hommes de médias le mardi 22 novembre 2022 à Ouagadougou. Lors de la conférence, 6 thématiques ont été proposées pour la bonne organisation des élections de 2024.

Engagée depuis sa création dans le monitoring du processus électoral pour contribuer à des élections libres, crédibles et transparentes avec une participation égalitaire, la CODEL s'est fait remarquer lors des élections précédentes. Suite à la rupture du processus démocratique, elle a continué ses activités et mis en place un projet dénommé " Veille et suivi citoyen pour une bonne gouvernance électorale au Burkina ", avec l'appui du National democratic institute (NDI). Durant plusieurs mois, des actions ont été réalisées à cet effet, avec pour but d'inciter les acteurs à la prise en compte des recommandations des missions d'observation dans les réformes électorales à venir.

D'abord, elle suggère un suffrage universel direct comme mode de désignation des présidents des collectivités territoriales. La Convention a initié des actions de suivi dans des communes en difficulté telles Saponé, Gourcy et Zogoré. Ces missions ont permis l'organisation de dialogues sociaux pour la réconciliation avec les acteurs en conflit. Et au nombre des recommandations dans le cas de Saponé et de l'arrondissement n°3 de Ouagadougou, celle relative à l'élection des maires au suffrage universel direct a été récurrente.

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Ensuite, il y a la considération de la carte d'identité ou du passeport comme document unique de vote, ce qui vise à améliorer le processus de votation. En rappel, le Burkina a validé la carte biométrique d'électeur qui engendre sûrement de nombreuses difficultés pour sa production. Et comme avantage de l'utilisation de la CNIB, il y aura une réduction du coût des opérations. En outre, la CNIB est considérée comme un document fiable et sécurisé. La CODEL propose donc une comparaison entre ses dispositifs.

Quant à la troisième suggestion, elle a trait au respect du quota genre. En effet, la convention propose une révision de la loi sur cet aspect en dédiant la liste nationale aux femmes, aux jeunes et aux personnes vivant avec un handicap et également à l'Assemblée, aussi un quota pour eux dans les postes nominatifs.

Comme quatrième suggestion, il y a le plaidoyer pour l'instauration d'un " quitus fiscal " dans le Code électoral pour les candidats désirant participer à une élection. La CODEL souhaiterait en plus un financement des partis politiques et de la campagne électorale, qui sera destiné à couvrir les dépenses déterminées. Enfin, consulter la question de candidatures indépendantes. C'est-à-dire une révision du format pour l'adapter aux exigences du moment et corriger les incompatibilités dans sa mise en œuvre.

Pour le président de cette Convention, Me Halidou Ouédraogo, le Burkina se prépare pour les élections municipales en 2024, et la CODEL entend jouer encore sa partition pour un processus apaisé.

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