La RDC est en bonne voie pour bénéficier de 200 millions de dollars supplémentaires de la part du FMI pour soutenir sa balance des paiements. Cela fait suite aux conclusions de la troisième revue du programme de réformes économiques appuyé par la " facilité élargie " de crédit du FMI. Après évaluation, les principaux indicateurs sont au vert, mais il reste encore quelques défis à relever, selon les experts de cette institution de Bretton Woods.
Lors de la précédente revue du programme en juillet, le FMI insistait sur la publication du protocole d'accord signé en février entre le gouvernement et le groupe Fleurette de l'homme d'affaires israélien Dan Gertler. L'entente permet au gouvernement, selon les autorités congolaises, de récupérer des actifs miniers et pétroliers estimés à deux milliards de dollars. Cependant, les contours et le contenu de l'arrangement étaient jugés flous par la société civile.
Protocole
Cette fois-ci, Kinshasa a accepté de publier ce protocole d'accord. Nicolas Kazadi est ministre des Finances : " En principe dans les prochains jours, il va être rendu public. On espère le faire avant la fin de la semaine. On tournera la page de ce contrat pour aller de l'avant. Cela permettra au pays de récupérer ses actifs miniers puis d'avancer. "
Sur le plan de la structure de l'économie, le pays veut maintenir la croissance à plus de 6%. Pour ce faire, le pays compte encore sur ses mines : " Nous sommes en train de construire la plus grande usine de raffinage du cobalt au monde. Cela va nous permettre d'accroître jusqu'à 40% la valeur du cobalt exporté. En plus de cela, nous avons le projet de production de composants de batteries. Cela va également être un élément qui va complètement changer notre économie ", dit Nicolas Kazadi.
Sortir du tout minier
Parallèlement, le pays veut sortir de la logique du tout minier :" Les dépenses du secteur agricole représentait autour de 1% du budget en 2019. Aujourd'hui, elles sont à 10% ", a encore illustré le ministre des Finances.