Hier, les différents syndicats au sein de la JIRAMA ont convoqué la presse à Tsimbazaza pour exprimer leur soutien à l'assainissement apporté par le Ministère et le Conseil d'Administration.
Cacophonie totale au sein de la JIRAMA. Hier, des rumeurs sur la fuite à l'étranger du Directeur général par intérim ont circulé sur les réseaux sociaux. Le 14 novembre dernier, le nom de Radanielina Rivo avait déjà figuré dans la liste des passagers du vol Air Austral en partance de Fort Dauphin, à destination de l'île de La Réunion. Sauf que lors de cette première tentative, il ne s'est pas présenté à l'aéroport. Mais cette situation a forcé la JIRAMA à publier un communiqué pour démentir l'info, tout en expliquant que le DG par intérim était atteint par la COVID-19 et est en quarantaine. Mais jusqu'ici, ce dernier reste introuvable et tombe dans la discrétion totale malgré les polémiques qui secouent la JIRAMA depuis quelques temps. Hier, les rumeurs ont refait surface.
A travers les réseaux sociaux, on a affirmé que Radanielina Rivo aurait quitté le pays et se trouverait à La Réunion. Ici, le conditionnel est de rigueur. Nous avions tenté de joindre l'intéressé par son téléphone mais le DG était injoignable. Au niveau de la Police de l'Air et des Frontières, on affirme que le Directeur général de la JIRAMA n'a pas pris la fuite. Il serait toujours au pays. Pour éviter une éventuelle fuite, des mesures auraient été prises et la surveillance aurait été renforcée notamment au niveau de l'aéroport de Fort Dauphin. Pour rappel, ce haut responsable de la JIRAMA fait l'objet d'une Interdiction de Sortie du Territoire (IST). Il serait accusé d'être impliqué dans des dossiers de détournement. Du côté de la JIRAMA, personne ne confirme ni infirme l'information relative à la fuite à l'étranger de Radanielina Rivo.
Comité de crise
En tout cas, ces rumeurs surviennent pile au moment où la Compagnie nationale d'eau et d'électricité de Madagascar est plus que jamais dans la tourmente à cause d'un conflit entre les dirigeants de la société, les différents syndicats, et le Ministère de tutelle. Il y a deux semaines, le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures et le Conseil d'administration de la JIRAMA ont lancé une campagne d'évaluation de tous les directeurs au sein de ladite Société. Pour l'heure, les résultats de cette évaluation n'ont pas encore été rendus publics. L'on remarque en tout cas que la démarche n'a pas plu aux employés de la JIRAMA. D'où ce bras de fer qui ternit l'image de la Compagnie nationale de l'eau et de l'électricité.
Hier, des rumeurs relatives à l'existence d'une Interdiction de Sortie du Territoire contre le ministre Andry Ramaroson ont été véhiculées à travers les réseaux sociaux. L'information a tout de suite été démentie par notre source auprès de la Police de l'Air et des Frontières. Pas d'IST donc contre Andry Goly, du moins pour le moment. Mais ce conflit MEH - JIRAMA doit être réglé rapidement car cette crise commence à ternir l'image du régime et du président Andry Rajoelina.
D'autant plus que depuis un certains temps, le délestage sévit sur toute l'étendue du territoire, enfin presque. Pas plus tard qu'hier, la population du District d'Arivonimamo est descendue dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Pour ce qui est de la capitale Antananarivo, aucun quartier n'est plus épargné. Même les élus pro-régime comme le député d'Antsimondrano, Andry Ratsivahiny, commence à hausser le ton pour dire non à ce délestage sans précédent qui frappe la population en pleine Coupe du monde de football. Hier, les différents syndicats au sein de la JIRAMA composés entre autres, de la SAT/JIRAMA, SEMM ISAM, FISEMARE, MALAIMISARAKA, SRMM, SEKRIMA et TM ont convoqué la presse à Tsimbazaza pour exprimer leur soutien à l'assainissement apporté par le Ministère. Face à la longue absence inexplicable et inexpliquée du DG par intérim, ces syndicalistes ont annoncé la mise en place dès ce jour d'un comité de crise pour gérer les affaires courantes de la JIRAMA. A suivre