Mauvaise surprise. Cette fin du mois a un goût amer pour des greffiers. Ils n'ont pas touché leurs salaires. "Les salaires du mois de novembre de cinquante-six greffiers, moi y compris, sont coupés.", déclare le président du syndicat des greffiers, Alain Randriamaro, hier.
Cette suspension de soldes se produit après près d'un mois de grève des greffiers Les greffiers ont suspendu leurs activités au mois d'octobre pour revendiquer leur versement dans un corps de fonctionnaires, conforme à leurs diplômes, l'immunité de poursuite dans le cadre de leurs activités. Ils ont repris leurs activités, le 2 novembre. "Le ministre nous a demandé d'interrompre la grève, et a promis en retour qu'il examinerait les possibilités de satisfaire nos revendications. Arrivé à la fin du mois, il suspend nos soldes, sans état d'âme.", assène Alain Randriamaro.
Ce syndicaliste note que le ministère de la Justice n'a pas respecté les procédures. "Déjà, nous avons commencé à travailler au début du mois de novembre. Ensuite, la décision de suspension de soldes devrait être prise en dernier recours. L'agent, en cas de faute, doit passer au conseil de discipline, puis obtient des avertissements, avant la prise d'une telle sanction.", enchaîne-t-il. Le ministère de la Justice n'a pas été joignable. Le syndicat des greffiers a eu recours au Conseil d'Etat pour l'annulation de cette décision. "Si cette décision est annulée, nous continuerons nos activités. Le cas contraire, nous allons nous réunir pour décider de la suite à donner à nos revendications.", prévient Alain Randriamaro.