Arrêtée le vendredi 18 novembre, à Ambohidrapeto, une proxénète a été envoyée en prison avec ses deux présumées complices. Le téléphone rose pullule surtout à Tana.
Opérateur call rose ou téléphone rose ou encore animatrice webcam,... Il faut se méfier quand on tombe sur ce titre de poste qu'on voit sur certaines offres d'emploi sur les réseaux sociaux ou sur des sites web. La prostitution en ligne vous guette. Cette semaine, le parquet d'Antananarivo a prononcé un mandat de dépôt contre la patronne d'un téléphone rose et ses deux supposées complices. Toutes les trois croupissent maintenant à la maison centrale d'Antanimora. Le crime qu'on leur impute est la traite d'êtres humains aux fins d'exploitation de la prostitution avec abus de vulnérabilité.
Un renseignement datant du 28 septembre 2022 a mis la puce à l'oreille des enquêteurs de la section de recherches criminelles de la gendarmerie de Fiadanana. Une indicateur a dénoncé une habitante d'Ambohidra-peto qui engageait quelques filles pour une sale besogne. Elle les plongeait dans des transactions sexuelles sur internet. Agissant sur mandat de perquisition, les gendarmes ont pu fouiller la maison signalée comme étant le lieu de travail des suspectes.
Devises
Information vérifiée, cinq filles et leur patronne ont été interpellées. Sept ordinateurs portables, une webcam, deux sextoys, un onduleur et un passeport y ont été trouvés.
La tête pensante de l'affaire tire des revenus de la prostitution de ses jeunes. D'après leur contrat, chaque membre de l'équipe touche soixante-dix mille ariary pour une production. Sa part est de cent trente mille ariary. " C'est elle qui trouve leur bureau, fournit le matériel et la connexion internet. Elle contacte des clients étrangers et laisse les filles accomplir devant les caméras de leurs ordinateurs tout ce qu'ils désirent, en se livrant à une exhibition et à des gestes obscènes ", raconte la gendarmerie. " En échange, les clients versent cinquante dollars lorsque les filles atteignent cinq mille points ", précise-t-elle.