Luanda — Le secrétaire général de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), l'Angolais Georges Chikoti, a déclaré que le prochain Sommet, à Luanda, représente, pour l'Angola, une occasion de montrer sa capacité de leadership, dans le cadre des organisations internationales.
L'Angola accueillera, du 6 au 10 décembre, le 10e Sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), un groupe de 79 pays fondé en 1975.
Dans une interview accordée à l'ANGOP, Georges Chikoti a également souligné le fait que l'événement peut venir "apporter un soutien approprié aux pays, dans leurs relations avec les partenaires internationaux, la recherche de fonds, la formulation de leurs opinions, concernant les défis de développement auxquels les pays sont confrontés, depuis la création de l'Organisation ".
" Je dois dire que nous saluons les efforts déployés par l'Angola, car tous font partie du défi pour nous d'organiser un grand sommet, avec des résultats positifs, à un moment où l'OEACP est devenue une organisation internationale, qui lutte pour les intérêts des 79 pays ", a-t-il précisé.
Le secrétaire général de l'OEACP a aussi parlé de l'accord que le groupe vient de signer avec l'Union européenne (UE), qui s'est traduit par l'engagement de l'entité à mettre à disposition, pour les 10 prochaines années, 500 millions d'euros, pour le Pacifique, 800 millions pour le Caraïbes et 29,1 milliards pour le continent africain.
"C'est quelque chose d'important pour nos pays. C'est une aide importante dont nos pays vont bénéficier ", a-t-il admis.
Georges Chikoti a encore évoqué le fait que le nouveau partenariat entre l'Union européenne (UE) et l'OEACP continue de comporter certaines zones d'ombre, notamment dans les chapitres sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, ce qui, selon lui, a eu un impact négatif sur certains membres de l'Organisation.
"En effet, les listes qui sont établies par nos partenaires sont souvent discriminatoires, sans fournir la preuve qu'un pays en particulier est impliqué dans le blanchiment d'argent ou est lié au financement du terrorisme", a-t-il déclaré.
Selon lui, "beaucoup de pays sur cette liste sont ceux qui n'ont rien à voir avec ces pratiques".
Selon lui, l'une des pistes pour clarifier ces zones d'ombre est de s'assurer qu'il y ait une discussion " vraie et profonde " entre les partenaires, pour que cesse cette discrimination et que certains pays de l'OEACP soient placés sur ces listes.