L'affaire est en train de prendre des proportions que ceux qui l'ont déclenchée ne pensaient pas pouvoir atteindre. Les réactions que la convocation de Ketakandriana Rafitoson et Dominique Rakotomalala, respectivement, directrice exécutive de Transparency International initiative Madagascar et président du C.A de cet organisme, ont provoquées ont fait prendre conscience qu'un palier avait été franchi et que cela risquait de ternir grandement la réputation de la Grande île si des poursuites étaient engagées.
Une mobilisation très forte est enclenchée
Le déferrement de l'affaire devant le parquet a été ajourné, mais les organisations nationales et internationales qui se sont mobilisées n'entendent pas en rester là et sont décidées à empêcher la tenue d'une justice expéditive comme cela en prenait la tournure." La dénonciation de faits potentiels de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent dans le secteur du litchi à Madagascar par Transparency International au PAC et au parquet financier de Paris " est à l'origine de cette convocation par les autorités sur la base d'accusations par le GEL (groupement d'exportateurs de litchis). La plainte déposée par le groupement a très vite donné des suites et cette rapidité des procédures a étonné les observateurs et laissait présager, comme dans d'autres cas, une condamnation suivrait. Les organisations de la société civile se sont tout de suite mobilisées. La branche internationale de Transparency a vivement réagi. " Il est très inquiétant de voir notre collègue convoquée par les autorités après avoir fait son travail de dénonciations de malversations potentielles... ", affirme une représentante d'une association d'organisations de sociétés civiles à l'étranger. Un communiqué conjoint a été publié par différentes ambassades à Madagascar. Voilà où l'on en est actuellement. Mais la vigilance de tous les défenseurs de la légalité et de la justice ne va pas se relâcher.