Madagascar: Andry RAMAROSON - " L'évaluation des directeurs de la Jirama rendue ce jour "

interview

Face à l'imbroglio persistant dans la gestion de la Jirama, Andry Ramaroson, ministre de l'Énergie et des hydrocarbures, tient à apporter des éclairages pour tous. Sous forme de questions-réponses.

Où en êtes- vous avec cet " examen de conscience" des trente-six directeurs de la Jirama qui a soulevé tant de polémiques.

Tout s'est déroulé dans le respect de l'éthique professionnelle. Les déductions ont été transmises au Conseil d'administration qui va les rendre cet après-midi. Je serais présent pour éviter les éventuels favoritismes ou des tentatives de copinage.

Le directeur général par intérim de la Jirama, Rivo Radanielina, a été le grand absent de ces figures imposées. Avez-vous des nouvelles de lui ?

Ces derniers jours, il était injoignable sur les diverses options et déclinaisons des télécommunications. La dernière fois que j'ai eu son contact, il m'a fait savoir sur SMS qu'il était souffrant. Il devait reprendre son travail ce jour (hier) ou demain (aujourd'hui). À ce que je sache, il n'est pas en province, ni à l'étranger. Mais il se trouve dans la capitale.

Des syndicalistes contestent ce qu'ils entendent par vos immixtions dans la cuisine interne de la Jirama. Et exigent votre démission. Ou du moins votre éviction du gouvernement.

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Un rappel nécessaire et utile. La Jirama est une société dont 100% des actions du capital social appartiennent à l'État. La tutelle financière revient au ministère de l'Économie et des finances et la tutelle technique à mon département. Nous sommes dans un pays démocratique. Chacun est libre de s'exprimer. Les syndicats ont aussi le devoir de défendre l'intérêt de ses adhérents. Quand ils le ressentent. Par contre, je n'ai jamais associé des considérations ou colorations politiques dans mes démarches. Quand j'estime que tout ne va pas dans le sens attendu, j'ai le devoir d'intervenir. Je ne dis pas que rien ne marchait. Si j'ai commis une faute d'inattention, je suis prêt à en encaisser les sanctions y afférentes.

Vos déductions ?

Nous faisons face à un abcès. Il faudra le crever pour qu'il ne se transforme pas en tumeur. Cela fait mal, une opération douloureuse. Je comprends l'inquiétude des syndicalistes, leur anxiété sur d'éventuelles mesures à prendre. Mais, étant une société d'État, les membres du Conseil d'administration viennent de diverses entités.

La présidence de la République, la primature, le ministère de l'économie et des finances, celui de l'Eau, de l'assainissement et l'hygiène, du ministère de l'Industrie, le nôtre, du secteur privé, de l'Association de défense des consommateurs, deux représentants du personnel. Beaucoup pensent que j'y étais pour quelque chose dans ces nominations. J'ai hérité cette configuration.

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