La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, donne le coup d'envoi de la campagne de seize jours d'activisme pour amplifier ce challenge à travers le monde.
Il y a cinq ans, le mouvement " #MeToo ", fondé en 2006 par la militante américaine Tarana Burke pour sensibiliser à la violence et aux abus contre les femmes, déclenchait, grâce à un tweet de l'actrice américaine Alyssa Milano, une forte mobilisation créant un sentiment d'urgence en matière de prévention et d'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Le mouvement a peut-être commencé aux États-Unis, mais son impact a été mondial. Ces dernières années, de nombreuses actions allant dans le même sens ont propulsé la question des abus sur les femmes dans les débats publics.
Au Congo, la loi " Mouebara ", promulguée en mai 2022, a permis de lancer un débat plus large sur les abus à l'encontre des femmes. Elle ouvre un nouvel horizon pour la femme congolaise et prévoit des sanctions sévères à l'encontre des infracteurs, allant jusqu'à vingt ans de prison ferme. À côté de cette réponse pénale, des actions sont entreprises par le ministère de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement sur le territoire national pour vulgariser les soixante-dix-sept articles qui la composent, afin de permettre aux femmes de défendre pleinement leurs droits.
Pour que la prise de conscience soit collective et véritablement transformatrice, il faut un changement structurel continu sur les lieux de travail, dans les écoles, les milieux sportifs, dans toutes les sphères de la vie quotidienne et en tous lieux. Cette lutte date peut-être de plusieurs décennies, mais elle ne fait que commencer.