Le gouvernement provincial du Sud-Kivu menace de saisir le Service de contrôle et paie des enseignants (SECOPE) afin de désactiver toutes les écoles publiques conventionnées qui ne respectent pas la gratuité de l'éducation de base. Il s'agit donc de supprimer la subvention de l'Etat à ces écoles gérées par des confessions religieuses.
Le ministère provincial de l'éducation a affirmé, cette fois-ci, faire recours aux services des renseignements pour dénicher tous les récalcitrants pour qu'ils subissent la rigueur de la loi.
Cette mise en garde est contenue dans un message adressé aux gestionnaires des écoles publiques conventionnées et non conventionnées du Sud Kivu.
La ministre provinciale de l'Education, Geneviève Mizumbi dit constater avec regret que beaucoup de chefs d'établissements du primaire et du secondaire exigent illégalement des frais aux parents d'élèves.
Elle dit avoir observé l'inertie persistante des gestionnaires d'écoles dans l'accompagnement des mesures constitutionnelles régissant l'Enseignement primaire, secondaire et Technique.
Ainsi, elle dit être dans l'obligation de solliciter le concours de l'Agence national des renseignements (ANR) pour dénicher toutes les écoles primaires qui ne respectent pas la gratuité de l'enseignement primaire et les écoles secondaires qui demandent des frais non autorisés par l'Etat.
La ministre Mizumbi signale que des écoles qui persistent dans les antivaleurs courent le risque d'être désactivées par le SECOPE pour que leurs gestionnaires fassent le choix de rester dans le secteur public ou de basculer dans le secteur privé.
Une dizaine de chefs d'établissements scolaires publiques avaient été suspendus, il y quelques semaines, pour non-respect de la gratuité de l'éducation. Mais, ces mesures de suspension ne sont jamais appliquées.