L'environnement des affaires reste encore très difficile à appréhender, selon les participants à la Table ronde économique, qui s'est tenue, hier, au Carlton Anosy. Les parties prenantes se sont engagées à résoudre les problèmes majeurs, constituant un blocage au développement.
Les participants établiront une feuille de route comprenant les mesures à prendre, les réformes structurantes à adopter et leur calendrier d'exécution, à l'issue de la Table ronde économique qui s'est tenue hier sous le thème " Renforcer les mécanismes de Dialogue Public-Privé (DPP) pour améliorer l'environnement des affaires et le climat des investissements ".
Cette rencontre a rassemblé les représentants du secteur public, ceux du secteur privé, ainsi que les membres de la plateforme du Dialogue Public-Privé soutenue par l'Union européenne. Elle devrait aboutir à un accord entre les parties prenantes.
" Une Table ronde économique a déjà été organisée au mois de mars 2022, pendant deux semaines, en vue de trouver des solutions pour développer le pays. Des engagements ont été pris par le secteur public et le secteur privé le 28 mars. Il est temps d'évaluer les réalisations. Nous pouvons citer comme exemple, la possibilité d'autoproduction d'énergie par les entreprises industrielles. Il y a également les entreprises en difficulté financière qui ont des dettes fiscales, etc. L'Etat est en train de trouver des solutions pour les aider, notamment à travers les projets présidentiels ", a affirmé le ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, lors de la Table ronde économique.
Concernant ce problème d'accès à l'énergie, le ministre de tutelle, Andry Ramaroson a soutenu l'importance des actions entreprises pour résoudre les problèmes de la Jirama et a indiqué que la synthèse de l'évaluation faite au niveau de la société d'État sera présentée à la Direction générale, ce jour dans l'après-midi.
Difficultés
Outre cette problématique de l'accès à l'énergie, les membres de la Délégation de l'Union européenne à Madagascar ont évoqué d'autres freins au développement. " Nous croyons au rôle fondamentale du secteur privé en tant qu'acteur de développement durable et inclusif à long terme. Ce développement ne peut être généré par le secteur privé qu'avec un environnement des affaires propice. L'amélioration de cet environnement relève du rôle du Gouvernement. Il faut ce genre de dialogue, que l'Union européenne a d'ailleurs accompagné depuis 2015.
L'objectif est de favoriser les investissements publics et privés, incluant les investissements étrangers. Pour la sécurité énergétique, par exemple, beaucoup d'opérateurs s'équipent eux-mêmes de matériels pour être indépendants et autonomes. Mais même s'ils ont les moyens et la capacité de le faire, il y a des difficultés dans les autorisations et les démarches administratives ", ont-ils déclaré aux médias, en marge de la Table ronde économique.
Par ailleurs, l'Union européenne a noté l'importance de la disponibilité de personnel formé, raison pour laquelle elle investit dans l'éducation, la santé, etc. Pour la Délégation, la stratégie d'industrialisation actuellement en cours de préparation devrait intégrer les avis du secteur privé et des partenaires qui pourraient soutenir sa mise en œuvre.