Madagascar: Plainte des exportateurs de litchis - Forte mobilisation des partenaires internationaux pour soutenir Ketakandriana Rafitoson

Les deux leaders de Transparency International sont libres. La justice a fait machine arrière face à la forte pression internationale.

La justice a fait machine arrière sur le cas de Ketakandriana Rafitoson et Dominique Rakotomalala. Ces deux leaders de l'Ong Transparency International sont restés libres malgré la procédure judiciaire qui a été engagée par le puissant groupement des exportateurs de litchis (GEL) contre eux. Hier, ils sont venus au Palais de la Justice à Anosy pour se présenter à l'interrogatoire des juges après les enquêtes de la police économique la veille.

Mais d'après la Transparency International, le déferrement qui devait alors se tenir hier a été reporté. Un cas très rare dans une procédure judiciaire d'une telle envergure, mais sous-entend une justice qui s'est rétractée dans la poursuite de ces activistes. Dans sa bataille contre les exportateurs de litchis du GEL, la Transparency International gagne alors une partie. Et le soutien important des chancelleries étrangères n'était pas moindre pour jouer en faveur de cette Ong qui milite contre la corruption.

Conjoint

Le cas de Ketakandriana Rafitoson et de Dominique Rakotomalala a provoqué un tollé au niveau des chancelleries étrangères. Les ambassades des pays occidentaux ne sont pas restées insensibles. A travers des posts sur les réseaux sociaux, elles ont très vite réagi, hier matin, face à la procédure judiciaire qui pèse sur ces leaders de l'Ong Transparency International à Madagascar. Les pays européens, comme les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont unifié leur voix pour faire bloc derrière les leaders de Transparency International.

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" Nous nous opposons à toutes actions visant à nuire aux efforts de transparence, de redevabilité et de liberté d'expression " a lâché, hier matin, l'ambassadeur britannique, David Ashley, sur twitter. Une déclaration qui résonne dans ce même sens est également sortie de la page facebook de la délégation de l'Union européenne à Madagascar.

La représentation européenne s'oppose à " toute action qui pourrait affaiblir ou serait susceptible de miner la lutte contre la corruption et la redevabilité " lit-on sur la publication. Ce même discours est également tenu par l'ambassade américaine qui a également brisé le silence. En milieu de matinée, un communiqué conjoint des ambassades américaine, norvégienne, française, allemande et britannique ainsi que de la représentation européenne donne plus d'envergure à l'affaire et a inondé les réseaux sociaux.

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