La Jirama va changer d'organigramme selon le Conseil d'Administration et le ministère de l'Energie et des Hydrocarbures, qui ont présenté la synthèse des résultats de l'évaluation des décideurs au sein de cette société d'Etat.
En tout, 48 directeurs ont été évalués et ont passé des entretiens, durant 10 jours. Selon la déclaration faite par les dirigeants, 14 d'entre eux ne seront plus retenus à leurs postes de directeurs et seront donc assignés à d'autres attributions. " Le DG est en convalescence et ne sera de retour que le 9 décembre. Suivant le Statut de la Jirama, le Conseil d'Administration a le plein droit de décider et reste le premier responsable de la Jirama. Suite à la longue absence du directeur général par intérim, le Conseil d'Administration va prendre les commandes et apportera plusieurs changements ", ont déclaré les membres du Conseil d'Administration et le ministre de tutelle Andry Ramaroson, lors d'une conférence de presse organisée hier, dans la soirée.
Décisions décentralisées
Pour cette fois, les dirigeants de la Jirama misent sur la réactivité. D'après les explications, des directeurs seront nommés par région, afin que ces derniers puissent prendre des décisions rapides, efficaces et adaptées. " Nous allons mettre la bonne personne à la bonne place, pour améliorer la performance de la Jirama. La lutte contre les fraudes et les vols sera également renforcée, aussi bien au niveau interne qu'au niveau externe. Dès la semaine prochaine, des auditeurs travailleront dans ce sens ", a indiqué le président du Conseil d'Administration, Solo Andriamanampisoa. En outre, le ministre de tutelle a indiqué que le DG par intérim Rivo Radanielina figure également parmi les décideurs de la Jirama et sera, par conséquent, évalué. " Le DG est nommé par décret. Les résultats de son évaluation seront donc transmis aux décideurs concernés ", a-t-il noté. Par ailleurs, le Conseil d'Administration a indiqué que les DG adjoints n'existeront plus dans le nouvel organigramme, car ces postes seront remplacés par ceux des coordonnateurs. Néanmoins, la Jirama maintient les trois pôles, notamment la Comptabilité, la Finances et l'Audit.
Délestage
Pour l'heure, la performance de la Jirama reste faible. Selon le ministre Andry Ramaroson, la production est toujours insuffisante pour satisfaire la demande. " C'est pour cela que le Gouvernement cherche des personnes responsables qui pourront donner de bons résultats ", a-t-il affirmé. Du côté des partenaires techniques et financiers, le ministre a noté de bonnes relations, notamment avec la Banque mondiale qui va accorder un financement de 300 millions USD, si la Jirama a demandé 250 millions USD pour son redressement. Lundi prochain, une rencontre avec l'ambassadrice de l'Union européenne est également prévue. D'après le ministre, tous les partenaires sont prêts à soutenir la Jirama.