Madagascar: Fusillade à Anosibe - L'effroi saisit les voisins des victimes

Des témoins oculaires de la fusillade survenue, jeudi soir, à Anosibe, tremblent de peur en racontant leur terrible expérience. Leurs maisons ont été criblées de balles.

Des impacts de projectiles sur les murs et sur une porte, une mare sanguinolente, des traces séchées de sang au bout d'une ruelle et une forte odeur de sang. Tout cela a été observé, hier, à Anosibe, théâtre d'un échange de tirs meurtriers entre policiers et malfaiteurs. La salve d'armes automatiques a eu lieu la veille dans la soirée. Les témoins oculaires ont eu plus de peur que de mal. Ils restent glacés d'horreur. La police a eu vent à l'avance du braquage fomenté par le groupe criminel.

La cible était un grossiste de confection à proximité de la pharmacie Volahanta. Des éléments en civil du service anti-gang (SAG) ont alors été postés en permanence dans le secteur. Le couple grossiste était sorti au moment des faits. Seuls, leur employé de 17 ans et leurs deux enfants se trouvaient à la maison. Les assaillants ont réclamé de l'argent à l'adolescent. Ils l'ont tabassé et blessé à la gorge avec un couteau. C'est à ce moment-là que les forces d'intervention les ont piégés.

Sauver

" Nous avons enregistré plusieurs coups de feu. Il y avait encore plein de monde à l'extérieur, sur la route principale. Nous avons entendu en premier les policiers criants : police ! Alors, nous nous sommes immédiatement mis à l'abri. La bande et eux se sont tirés dessus ", décrit une voisine. " J'ai vu un des bandits tomber près de la porte des grossistes. Il est mort. Sa dépouille a été charriée dans la boue jusqu'à cette partie sèche ", explique-t-elle. L'émotion reste vive chez un autre témoin oculaire.

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" Mon enfant et moi étions dans notre cour. Nous avons remarqué les braqueurs lorsqu'ils se sont approchés de la maison. Nous avons cru qu'ils étaient des clients. Soudainement, des tirs ont retenti. Des policiers ont prévenu : que personne ne sorte ! Mon fils tentait de sauver l'employé blessé, mais on l'a empêché ", relate-t-elle. Leur porte a reçu une balle. " J'ai failli être touchée si un policier ne m'a pas poussée. Les projectiles me sont passés sur la tête ", soupire-t-elle. Une autre voisine a pensé à un feu d'artifice lors du premier tir. Puis, elle s'est tapie chez elle dès qu'elle a rencontré les SAG. Sept malfrats ont été tués.

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