Au Sénégal, le carnaval de Dakar s'est ouvert samedi 26 novembre, et se déroule jusqu'à ce dimanche soir au centre culturel Blaise Senghor. Musique, danse, théâtre, parades : c'est la troisième édition de ce festival qui célèbre le patrimoine culturel du pays, et cette année, la culture haal pulaar est mise à l'honneur.
En costumes traditionnels, des femmes dansent en tenant des calebasses de riz et des outils agricoles. La troupe est venue de Kolda, dans le sud du pays. Le doyen Farang Baldé a le sourire." Voici le Fouladou, leur culture ", dit-il.
Valoriser la diversité du Sénégal, c'est l'objectif du carnaval. Après la culture des Coniaguis, puis des Lébous, focus donc cette année sur celle des Haal Pulaar, notamment présents dans le nord et l'est du pays, mais aussi en Casamance. " La culture haal pulaar est une culture qui en elle-même est très diversifiée, explique Fatou Kassé-Sarr, organisatrice de l'événement. C'est une langue, le peul, des boubous, des formes de tissus assez spécifiques, des coiffes, c'est aussi un type de musique avec certains instruments, le xalam, une sorte de luth, mais pas tout à fait. Donc tout ça, ça fait partie de cette richesse culturelle. "
Le festival permet aussi aux jeunes générations de découvrir des traditions. Henriette, 18 ans, est en train de maquiller des enfants : " Celui que je fais là, c'est un maquillage de guerre, parce que le blanc représente la pureté, le bleu c'est représentatif du mystère, de la force, du courage. Au cours de mes recherches, j'ai découvert des choses sur la population sénégalaise que je ne savais pas. "
Cette troisième édition est parrainée cette année par le chanteur Baaba Maal.