L'ancien député de Mahabo, Ludovic Raveloson dit Leva, a été envoyé à Tsiafahy, vendredi, pour tentative d'assassinat, menace verbale de mort et vol à main armée.
Du rebondissement dans la saga de Ludovic Adrien Raveloson, ex-député de Mahabo, connu sous le sobriquet de Leva. Il a été mis en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy, dans la nuit de vendredi. Ce présumé despote du Menabe est poursuivi pour tentative d'assassinat, menace verbale de mort et vol avec port d'arme. Il a été escorté par des gendarmes depuis Ankilizato jusqu'à la capitale, le dimanche 20 novembre.
Il a été enquêté dès le lendemain par le service des affaires criminelles et spéciales (Sacs) du Toby Jeneraly Richard Ratsimandrava. Il a été relâché au bout de quarante-huit heures de garde à vue. Son dossier a été transféré au parquet, vendredi, à 12h30. Onze personnes concernées par l'affaire se sont présentées au juge. Mais le principal suspect aurait vomi en cours de route vers le tribunal, au niveau du croisement de By-pass. Il s'est évanoui et affalé à terre, comme l'a expliqué son avocat à une source judiciaire.
Notifié
Ludovic Raveloson a donc été admis dans une clinique de Tsiadana, vers 13h30. De là, les consignes du procureur ont été attendues. L'affaire a été passée au doyen des juges d'instruction. Après avoir entendu les personnes présentes, il s'est rendu à l'hôpital avec des hommes de la Circonscription interrégionale de la gendarmerie nationale d'Antananarivo. Le magistrat a notifié à Leva le mandat de dépôt prononcé à son encontre. Trois hommes des Forces d'intervention de la gendarmerie nationale ont assuré la sécurité du prévenu sur les lieux. Après qu'il a reçu les soins nécessités par son état, le chef du Sacs a signé une décharge pour sa sortie.
Ils ont quitté la clinique à 21h37, pour rejoindre l'établissement des grands criminels à Tsiafahy. Ils y sont arrivés à 22h40. Après la procédure de transfert, l'équipe d'escorte a pu rentrer. Le présumé coupable a toujours été assisté par sa femme, actuellement députée de Mahabo. Il a, à maintes fois, connu la prison ces dernières années. Des plaintes pour meurtre et exaction l'avaient conduit en taule.
Grâce à une corruption déjà dénoncée par des entités anti-corruption, il avait toujours réussi à se blanchir. Il y a un mois, il a envoyé un mercenaire pour assassiner le procureur de la République de Morondava et six autres cibles. Son émissaire l'a piégé avec leurs conversations téléphoniques.