L'extension du parking d'un hôtel de renom situé au bord de la mer de Toliara est sujet à controverse. L'Organe mixte de conception (OMC) Atsimo Andrefana y est entré en lice.
Contro-verse. La tournure que prend une construction dite " illicite " avance rapidement dans la ville de Toliara. Un hôtel très connu construit un nouveau parking devant son enceinte. La Commune urbaine de Toliara déclare que l'hôtel n'a pas obtenu l'autorisation pour le faire vu que l'espace fait partie de la propriété publique selon les tracés justifiés par le Service régional de l'aménagement du territoire.
Un arrêt des travaux a été adressé à l'établissement hôtelier mais les travaux ont bel et bien continué la semaine dernière. Samedi dernier, l'adjoint au maire de la Commune urbaine de Toliara est descendu sur les lieux et a sommé les ouvriers qui y travaillaient. " À notre niveau, il n'y a pas d'autorisation délivrée pour cette construction de parking. C'est pour cela que nous avons tout de suite réagi" explique Patrick Manasoa, adjoint au maire de la Commune urbaine de Toliara. Il a été toutefois critiqué comme quoi c'est la propriétaire des lieux qu'il aurait dû approcher pour faire savoir l'arrêt des travaux prononcé officiellement à l'encontre du projet d'extension de parking, et non, les simples ouvriers.
Aussi, les travaux ont-ils continué dans la journée du samedi. Hier, les membres de l'Organe mixte de conception (OMC) Atsimo- Andrefana se sont réunis exclusivement sur le sujet. La représentante de la Préfecture, le maire de la Commune urbaine de Toliara, les forces de l'ordre, le Service régional de l'aménagement du territoire entre autres ont décidé de renforcer la décision d'arrêt des travaux. Des représentants des forces de l'ordre ont été postés devant l'hôtel pour veiller à cette décision.
Mauvaise odeur
En 2019, l'hôtel a déjà été confronté à des problèmes du même genre. Des contrôles ont été menés par le département régional de l'Environnement et des forêts et une quantité importante de déchets et d'ordures ont été découverts derrière l'hôtel, enfouis sous les mangroves. Des plaintes ont été reçues par les autorités et services concernés à propos de la mauvaise odeur dégagée et ressentie par les riverains, derrière l'établissement hôtelier.
Par la suite, en mai 2019, la direction régionale de l'Environnement et des forêts, après investigations, notifie l'établissement de cesser le défrichement de la forêt de mangroves située derrière l'hôtel et d'arrêter la construction d'une clôture de 3 150m². La construction d'une clôture de 1 500m² dans les mangroves a été autorisée par la Commune urbaine de Toliara en ce temps-là, mais rappelée par le département de l'Environnement comme " sans effet " car les mangroves sont des forêts d'État et seul le ministère de l'Environnement peut y autoriser quoi que ce soit.
Malgré les ordres de démolition immédiate de la clôture, rien n'a été exécuté par l'hôtel. L'ordonnance du tribunal, demandée auprès du parquet le 27 juin 2019, concernant cette démolition de clôture dans les mangroves est toujours... . attendue. Classée donc sans suite, des constructions de bâtiment en dur se poursuivent derrière l'établissement, dans les mangroves. La propriétaire des lieux ne s'est pas prononcée sur le sujet jusqu'ici.