Congo-Kinshasa: Les inamovibles déboulonnés !

Les inondations dans la ville-province de Kinshasa ont sonné le glas de la mauvaise gestion de la capitale de la République démocratique du Congo par les bourgmestres de différentes communes.

Les efforts entrepris par le gouvernement à travers divers projets d'assainissement de Kinshasa, ont été engloutis dans un tonneau des Danaïdes. Ce, du fait qu'il n'y a pas eu de relai au niveau de la base par les différents bourgmestres. Pour preuve, les caniveaux nouvellement construits le long de certaines artères, ont été bouchés par divers déchets avant même la fin de la saison sèche.

La RDC doit abriter les IXèmes de la francophonie au mois de juillet 2023. Une véritable course à la montre qui est engagée pour relever le défi. La capitale doit revêtir sa plus belle robe. Beaucoup de pays de la région ne jurent que par l'échec de ce grand événement. Cependant, à l'interne, il se trouve être ces bourgmestres véreux qui ont recherché à se renflouer les poches plutôt que de travailler pour l'intérêt des populations de leurs entités respectives. Ils ont organisé au niveau de leur cabinet des réseaux des rançonneurs qui collectent à leur compte des taxes parallèles au service public.

Il y a nécessité d'auditer ces bourgmestres pour permettre aux heureux promus de comprendre l'immensité de la tâche qui les attend. Une façon d'instaurer la culture de la redevabilité quand on a été élevé à de hautes charges de l'Etat. Il faut donc réinstaurer la manière de gérer les communes en réactivant le circuit qui a permis à l'époque que Kinshasa puisse être comptée parmi les villes les propres d'Afrique.

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La responsabilité de l'insalubrité à Kinshasa incombe inexorablement sur les anciens bourgmestres qui se sont illustrés par la vente éhontée de tous espaces verts et autres patrimoine de l'Etat. Conséquences, des inondations à travers tous les quartiers de la capitale en l'absence d'un plan cadastral.

Les terrasses à travers la capitale obtiennent les autorisations d'ouverture signées par les bourgmestres en violation de toute norme. Les caniveaux de certaines communes urbanisées de la capitale n'existent plus. Ils ont été carrément enterrés. Impossible de se plaindre de conséquences de cette négligence dès lors que l'autorité de la commune est associée à cette œuvre de destruction. Comme par enchantement, le gouverneur lassé à son tour par cette méconduite, laissait aussi faire jusqu'à ce que le chef de l'Etat tape du poing sur la table.

A côté des autorités civiles, il y a les policiers responsables des Sous-Ciat. Ils se donnent du plaisir à veiller sur les véhicules des particuliers, aux motos et autres taxis moyennant quelques francs. Le système est connu de tout le monde sans qu'on s'en émeuve. Après le passage du vice-gouverneur Gecoco, les policiers qui devaient veiller au suivi de l'interdiction de fonctionnement de certains lieux des garages pirates, foulent au pied les instructions de l'autorité en poursuivant leur sale besogne.

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