Maroc: Débat à Fès sur les diverses dimensions de l'inclusion

Les travaux d'un colloque international sous le thème "Regards croisés sur l'inclusion" se sont ouverts, vendredi à Fès avec la participation d'une pléiade d'universitaires, d'économistes et d'experts de divers horizons.

Organisé parle département des Sciences économiques et Gestion, et le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Économie, Finance et Management des Organisations (LIREFIMO), relevant de la Faculté des Sciences juridiques, économiques sociales de Fès, ce colloque a porté sur l'examen de différentes dimensions de l'inclusion et l'évaluation des politiques et les approches permettant d'atteindre les meilleurs résultats en la matière et de proposer une base de données relative au suivi de l'impact des politiques inclusives.

Lors de l'ouverture de cette rencontre, les participants ont mis l'accent sur les facteurs qui peuvent expliquer la montée des inégalités dans le monde et la faiblesse de la croissance inclusive, dont la mondialisation, les mutations technologiques (robotisation) et la politique de privatisation.

Soulignant que des études ont révélé une interaction entre les politiques publiques et le niveau de la croissance inclusive enregistrée et le bien-être de la population, les participants ont fait savoir, dans ce cadre, que des inégalités d'accès à des services de santé, d'éducation et de transport de qualité impactent négativement la mobilité sociale des personnes défavorisées.

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De son côté, le directeur du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Économie, Finance et Management des Organisations, Abderrazak El hiri a fait observer que la croissance inclusive est susceptible de permettre la réduction des disparités sous toutes ses formes, particulièrement les disparités en matière d'opportunités (accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi, au financement) et les disparités de résultats (les disparités de niveau d'éducation, d'état de santé, de conditions d'emploi, de revenus et de richesses).

La promotion d'une croissance inclusive requiert une intervention conséquente des autorités publiques à travers des investissements dans le capital humain via des politiques publiques efficaces en matière d'éducation, l'apprentissage tout au long de la vie, l'accès à des soins de santé, au logements et aux infrastructures de qualité, a ajouté M. ElHiri, également coordonnateur du colloque.

M.El Hiri a aussi mis en valeur l'importance du projet "Maroc Inclusion" initié dans le cadre du nouveau modèle de développement, rappelant que ce projet ambitionne de rendre le système public de solidarité plus inclusif, plus efficace et plus efficient à travers, notamment la généralisation des allocations familiales et l'instauration d'un revenu minimum de dignité pour les ménages pauvres.

Dans une déclaration à M24, chaine d'information continue de la MAP, Khalid Benali, expert en économie et protection sociale, a souligné que les politiques d'inclusion revêtent désormais un sens et une importance particulière du fait des impacts de la pandémie de Covid19 et des différences engendrées à l'échelle mondiale au niveau de la croissance, tout faisant part de l'existence de nouvelles approches d'inclusion destinées à ne pas laisser l'être humain à l'écart du système du développement durable.

"Chaque pays à son expérience, ses spécificités,ses moyens et sa philosophie pour mettre en œuvre ces projets", a-t- il dit, tout en mettant en valeur l'importance de la question de l'inclusion dans l'enracinement de l'Etat social.

Initiée également avec le Centre Takamul des Études et des recherches en partenariat avec "la Fondation Hanns Seidel, cette rencontre de deux jours vise aussi à débattre des principaux chantiers d'inclusion inaugurés au Maroc, dont l'INDH, le RAMED, le renforcement de la représentativité et de l'inclusion féminine, la capacitation du monde rurale l'inclusion territoriale au même titre que les différentes politiques publiques visant l'inclusion de toutes les couches sociales de la population marocaine.

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