Les différentes structures concernées par le développement de la production locale, afin de promouvoir une autosuffisance alimentaire, étaient avant-hier, samedi 26 novembre, autour du ministre de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. L'objectif est d'élaborer la Stratégie nationale qui permettra d'assoir une production nationale suffisante, garantissant une fourniture correcte du marché.
Le ministre de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a présidé avant-hier, samedi 26 novembre, l'ouverture d'un atelier de deux jours pour l'élaboration de la Stratégie nationale de la souveraineté alimentaire. La rencontre, qui a réuni les acteurs concernés par le projet, a pour objectifs de définir des stratégies, axes d'intervention et mesures prioritaires à mettre en œuvre pour accélérer le processus visant à atteindre la souveraineté alimentaire.
Pour aller vite et remettre un document de base au président de la République, Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye a demandé aux acteurs d'avoir "une approche volontariste et ambitieuse". Pour lui, le Sénégal a des besoins énormes dans tous les secteurs, malgré les améliorations notées dans les productions nationales. Il s'y ajoute "le contexte mondial difficile, marqué notamment par la flambée des prix, les changements climatiques et la non-maitrise du marché intérieur". Aly Ngouille Ndiaye pense aussi qu'il "faut se départir de cette agriculture aléatoire, fortement dépendante de la saison pluviale".
Afin d'assurer la sécurité alimentaire, les acteurs ont notés des écueils qui doivent être levés. Il s'agit, entre autres, de faciliter la mise en marché, par des mécanismes appropriés, le renforcement de la transformation de l'agroalimentaire et d'assurer aux petits producteurs une production rentable et la mécanisation de l'agriculture, avec un système adapté aux besoins. Il faut aussi résoudre le déficit en infrastructures et équipements des producteurs et répondre aux difficultés d'accès à l'eau.
Parmi les contraintes décelées par les acteurs, il y a également la difficulté à tracer les produits locaux et la défaillance dans la distribution des intrants. Les facteurs qui plombent la promotion de la disponibilité des produits locaux ce sont aussi la faible utilisation des informations climatiques par les producteurs, l'instabilité des prix et les litiges fonciers.
A l'opposé de ces obstacles cités, il y a des atouts à exploiter, comme le désir de la diaspora à investir et l'ouverture du marché.