Le Mali affiche la volonté de développer la valeur ajoutée de son coton. La semaine dernière un protocole d'accord a été signé entre la Chine et le Mali pour l'installation de deux unités de filature et un plan de relance de la Compagnie malienne des textiles (Comatex-Sa) a été adopté. Rapporte commodafrica.com.
Selon la source, le protocole d'accord avec la Chine prévoit l'installation de deux unités de filature à Koutiala et à Bamako au Mali. Les filatures seront réalisées par la société chinoise Qingdao en partenariat avec la Compagnie malienne de développement des fibres textiles (Cmdt) pour une capacité totale de 45 000 tonnes de coton fibre à transformer en fil, dont 20 000 tonnes à Koutiala et 25 000 tonnes à Bamako.
Pour la mise en œuvre de ces deux filatures, la Société malienne de filature (Somafil) a été créée avec un capital de 200 millions dont 85% détenu par la CMDT et le solde par le partenaire chinois Qingdao. Selon le ministre de l'Economie et des finances, Alhousseyni Sanou, le coût de l'investissement sera d'environ 354 dollars millions en tenant compte de tous les investissements connexes, notamment dans le transport, dans l'électricité entre la centrale de Koutiala et l'emplacement de l'usine, la mise en place de deux centrales etc.… Un investissement qui sera financé par la banque chinoise Exim bank à un taux concessionnel sur 20 ans.
Le challenge passe également par la restructuration la Comatex-Sa, en difficultés et qui va bénéficier d'un plan de relance d'environ 6 milliards de Fcfa, adopté en le 23 novembre dernier en conseil des ministres. Le plan comporte la sortie de Covec de l'actionnariat de la Comatex-Sa au franc symbolique, la validation du plan de relance auprès du tribunal du Commerce et la mise en place d'une nouvelle gouvernance de la société. Notons que le Mali est grand producteur africain de coton dont une grande quantité de la fibre est exportée traditionnellement par les ports ivoiriens.