Les organisations patronales et syndicales se sont accordées sur une augmentation de 25% du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et se disent prêtes à l'appliquer début 2023. Si elle est validée par le gouvernement, la mesure doit permettre de répondre au contexte d'inflation mais pour certains syndicats, cette hausse reste insuffisante.
Avec une hausse de 25%, le salaire minimum passerait de 60 000 à 75 000 francs CFA, soit environ 115 euros. Les négociations autour de la revalorisation du Smig ont débuté en juillet dernier entre le patronat et les centrales syndicales. Le but est de faire face à la flambée des prix de première nécessité, conséquence de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
Stéphane Aka-Anghui, le directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire, juge important ce relèvement du salaire minimum à 75 000 francs CFA. Selon lui, elle est nécessaire pour répondre à l'urgence actuelle sans provoquer de cycle inflationniste dans le pays.
Pour sa part, le président de la plateforme nationale des syndicats du public et du privé, Zadi Gnagna Théodore, salue également la mesure. Mais il l'estime insuffisante au vu de l'augmentation du coût de la vie ces dernières années. La centrale, qui n'a pas participé aux discussions, défendait un Smig à 90 000 francs CFA pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs du secteur privé.
En cas d'accord avec le gouvernement, le patronat pourrait appliquer cette revalorisation dès le 1er janvier prochain. Une nouvelle séance de négociations devrait suivre pour fixer les différentes bases de salaires pour chaque secteur d'activité.