Au Bénin, le verdict est tombé ce mardi au tribunal de Cotonou dans le procès du CNHU. Le 7 octobre dernier, quatre patients sont décédés dans le service de réanimation de cet hôpital suite à une coupure d'électricité.
Sur les quatre personnes qui étaient poursuivies dans ce dossier pour homicide involontaire, deux ont été condamnées et deux autres relaxées. Le chef de la division électricité du CNHU et son collaborateur ont écopé de deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 francs CFA (l'équivalent de 300 euros). Ils étaient poursuivis pour homicide involontaire et le ministère public avait requis 24 mois de prison, dont 12 ferme, contre ces deux agents de l'hôpital.
Au-delà des réquisitions
Me Valentin Akoha, avocat du chef de la division électricité du CNHU, relève que le juge est allé au-delà des réquisitions du ministère public. Il se dit " déçu " par ce verdict et envisage de faire appel. Au cours des débats, son client avait déclaré avoir oublié de remettre le service de réanimation sur le réseau électrique normal quand le courant a été rétabli.
Les deux autres personnes qui étaient poursuivies sont des agents de la société Palutech, chargée du bon fonctionnement du générateur du service de réanimation. Tous deux ont été relaxés. La justice a estimé que l'infraction n'était pas constituée.
Conclusions attendues
Concernant l'affaire, les conclusions du rapport commandé à l'autorité de régulation de la santé sont toujours attendues. Elle avait été saisie par le président Patrice Talon suite au drame.