Congo-Kinshasa: Nairobi III - Patrick Muyaya explique le refus de la RDC d'associer le M23

Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné dans le cadre du processus de Nairobi.

Les discussions entre la République démocratique du Congo, les groupes rebelles et son voisin, le Rwanda, ont débuté hier lundi 28 novembre 2022 à Nairobi, sous la médiation de l'ex Président Kenyan, UhuruKenyata. La RDC qui a accepté de dialoguer avec des groupes armés ayant accepté de déposer les armes, ferme la porte au M23.

Le gouvernement congolais évoque le non-respect des préalables posés en amont dont celui de quitter des zones congolaises occupées. C'est le ministre de communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya qui l'a souligné au cours du briefing hebdomadaire co-animé hier lundi 28 novembre 2022, avec la vice-première ministre, ministre de l'environnement Eve Bazaïba.

Le ministre a rassuré la position de la RDC face à la posture actuelle du M23. Il a souligné que Kinshasa n'entend pas dialoguer avec les terroristes du M23 avant leur retrait des entités congolaises sous leur occupation. "Il n'y aura pas de dialogue avec le M23 s'il ne se retire pas du sol congolais". Il y a lieu de rappeler que ce processus qui a député hier lundi 28 novembre prendra fin le 3 décembre prochain. En outre, le ministre a signalé une accalmie qui s'observe depuis quelques jours dans toutes les lignes de front à l'Est de la RDC.

Cependant, le porte-parole du gouvernement a interpelé la communauté internationale qu'il appelle à user de tous ses moyens diplomatiques possibles pour le retour de la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Zoom sur la COP27/Egypte

La ministre de l'environnement a, pour sa part, dans son intervention, circoncis les résolutions prises au cours de la Cop27 tenue en Egypte dernièrement. Tout en saluant les efforts du Président de la République pour son leadership climatique et environnementale qui, aujourd'hui, "a remis la RDC dans sa place de pays solutions", la VPM a arboré les grandes résolutions prises à ces assises au niveau international et national. Deux grandes urgences "internationales" ont été prises, selon la VPM. Il s'agit de l'exigence d'honorer les engagements climatiques prises depuis 1992 jusqu'à ce jour et l'exigence de rehausser le niveau de l'ambition climatique, pour atteindre l'objectif de l'unité du réchauffement climatique de la planète en dessous de deux degrés (2°).

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Au niveau national, la ministre de l'environnement a étalé 5 exigences prises dont :l'exigence de consolider le leadership environnemental et climatique de la RDC en tant que pays solution ; celle de Vendre une image positive du pays à travers les potentiels acquis ; de participer activement à défendre la position de la RDC aux négociations (à interne comme à l'externe) ; contribuer au renforcement de l'intérêt la communauté climatique internationale sur le bassin du Congo et l'exigence de tisser des partenariats susceptibles à tirer la RDC de sa mission de pays solutions.

Mme la ministre est revenu, enfin, sur l'accord tripartite signé entre l'Indonésie, la RDC et le Brésil. Une coopération qui va s'activer autour des forêts tropicales et l'action du climat, le renforcement de l'effluence de ses trois Etats dans les négociations de climat, la recherche de bénéfice approprié au regard des forêtstropicales humides dans la lutte contre le changement climatique. Elle estime que cet accord était quelque chose d'important de manière naturelle du fait que les trois pays sont dans les mêmes hémisphères, mêmes défis, même potentiels et avantages. " Je pense qu'il était grand temps pour que nous puissions parler le même langage. Le Brésil a le lead en terme d'espace dans le bassin de l'Amazonie, la RDC aussi a le lead en terme de l'espace et du potentiel dans le bassin du Congo, il en est de même sur l'Indonésie ", a indiqué la ministre.

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